Le récit des compagnons de la caverne a été mentionné dans le Qour’an honoré. Ce récit comporte des leçons de morale, des signes et des preuves qui indiquent l’éminence et la toute puissance de Allah, gloire à Lui Qui a la perfection absolue exempte de tout défaut, et qui indiquent aussi Sa sagesse concernant la Prédestination de Ses créatures. Voici le détail de ce récit tout comme cela a été rapporté.
Un roi du nom de Douqyanous avait ordonné aux gens de sa ville ‘Oufsous dans l’actuelle Turquie d’adorer des idoles qu’ils ont fabriquées eux-mêmes.
Un jour, l’un des compagnons de notre maître ^Iça le Messie (Jésus) ^alayhi s-salam, qui sont appelés Al-Hawariyyoun –les apôtres-, et qui était donc musulman et appelait à la religion de l’Islam, visita cette ville. Il a travaillé alors dans un bain public où les gens se lavaient. Or le propriétaire de ce bain public vit une grande bénédiction de la part de cet employé et lui confia donc toutes les affaires de ce bain public. Cet apôtre fit la connaissance des jeunes gens de cette ville et il leur enseigna que Dieu est unique et que le fils, la forme et l’endroit sont impossibles au sujet de Dieu, et il les appela à l’Islam. Ils étaient entrés en Islam et appliquèrent ce qu’il leur avait appris comme préceptes et comme jugements de la religion.
La nouvelle de ces jeunes gens musulmans qui s’étaient attachés à l’Islam et à l’adoration de Allah Lui seul se propagea et parvint jusqu’au roi Douqyanous. On lui a dit : « ils ont quitté ta religion et ils ont manqué de respect envers les idoles que tu adores, et ils les ont reniées ». Ce roi les fit conduire devant son assemblée et il leur ordonna d’abandonner l’Islam. Il les menaça que s’ils ne le faisaient pas, il les exécuterait. Puis il prétendit qu’ils étaient encore de jeunes gens qui n’avaient pas de raison et il leur dit qu’il n’allait pas les exécuter maintenant mais qu’il allait leur laisser un temps de réflexion avant l’exécution de sa menace et il les renvoya chez eux.
Le roi, Douqyanous, voyagea pendant cette période. Les jeunes gens profitèrent de cette occasion et se concertèrent pour partir afin de préserver leur religion. L’un d’entre eux dit : « je connais une caverne dans cette montagne, mon père y faisait entrer le bétail. Allons-y pour nous cacher jusqu’à ce que Allah nous accorde une issue ». Ils se mirent d’accord là-dessus.
Ils sortirent donc, jouant avec une balle en la lançant devant eux pour que les gens ne pressentent pas qu’ils allaient partir. Ils étaient au nombre de sept, leurs noms étaient : Maksalamin, ‘Amlikha, Maratounis, Yanyounis, Sazamounis, Dawanawanis et Kachfitit.
Ils poursuivirent leur route jusqu’à parvenir à la caverne. Là, ils trouvèrent des fruits qu’ils mangèrent et de l’eau qu’ils burent. Puis ils s’allongèrent un peu pour reposer leurs jambes. Quelques instants s’étaient à peine écoulés qu’ils sentirent la somnolence peser sur leurs yeux et leurs têtes devenir lourdes. Ils s’endormirent à même le sol d’un profond sommeil sans même clore les yeux.
Des nuits et des jours se succédèrent et une année après une autre, tandis que les jeunes gens étaient endormis. Le sommeil enveloppait leurs oreilles c’est-à-dire qu’ils furent empêchés d’entendre quoi que ce soit.
En effet, si quelqu’un d’endormi entendait quelque chose, il se réveillerait. Mais eux, le bruit du vent ne les réveillait pas ni même le bruit de l’orage. Le soleil se levait mais sa chaleur ne les atteignait pas par honneur pour eux. Lorsque le soleil se levait, il passait à droite de leur caverne et lorsqu’il se couchait, il passait à sa gauche. Ainsi, ni au début du jour, ni à la fin du jour les rayons du soleil ne les frappaient. Seuls peu de ses rayons les atteignirent de sorte que leur teint ne changea pas et que leurs habits ne s’abîmèrent pas.
Si quelqu’un les avait aperçus, il les aurait crus éveillés alors qu’en réalité ils étaient endormis. En effet, leurs yeux étaient grands ouverts afin qu’ils ne s’abîment pas en restant trop longtemps fermés. Par ailleurs, le fait que leurs yeux soient exposés au vent était préférable pour leur conservation.
Ils étaient ainsi, se retournant tantôt à droite et tantôt à gauche deux fois par an, et ce pour que la terre ne consomme pas leur chair. Il est dit qu’un ange honoré était chargé de les tourner.
Si quelqu’un les avait vus, il se serait enfui terrorisé tant l’endroit où ils étaient suscitait la peur. De plus, les gens étaient empêchés comme par un voile de les découvrir, personne ne pouvait se rapprocher d’eux.
Lorsque trois cent neuf ans furent écoulés depuis leur assoupissement dans cette caverne, Allah ta^ala les réveilla de leur sommeil.
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