La dame Nafiçah bintou l-Haçan
Une femme vertueuse
Allah ta^ala dit :
أَلا إِنَّ أَوْلِيَاءَ اللَّهِ لاَ خَوْفٌ عَلَيْهِمْ وَلاَ هُمْ يَحْزَنُونَ الَّذِينَ آمَنُواْ وَكَانُواْ يَتَّقُونَ
ce qui signifie : « Certes les saints n’ont pas à avoir peur ni à être chagrinés, ceux qui ont cru et ont fait preuve de piété » [sourat Younous / 62-63]. Le saint, c’est le croyant qui est sur la droiture dans l’obéissance à Allah.
Parmi les saintes vertueuses, il y a la dame honorable Nafiçah Bint al-Haçan al-‘Anwar Ibn Zayd Al-Ablaj Ibn al-Haçan Ibn ^Aliyy Ibn Abi Talib, que Allah les agrée.
Elle est née, que Allah l’agrée, à La Mecque honorée en l’an 145 de l’Hégire. Elle a grandi à Médine l’Illuminée dans l’adoration et l’ascèse, jeûnant le jour et accomplissant des actes d’adoration de nuit. Elle épousa ‘Is-haq Al-Mou’taman Ibnou Ja^far As–Sadiq. Ensuite, elle partit en Egypte où elle s’installa. Elle y mourut en l’an 208 de l’Hégire.
La dame Nafiçah était donc une descendante honorée de notre maître le Messager de Allah. Elle avait, que Allah l’agrée, une grande ardeur dans l’obéissance à Allah ta^ala et Son adoration, elle était unanimement réputée pour sa sainteté et ses prodiges éclatants. Ayant creusé sa tombe de ses propres mains, elle y descendait régulièrement. Elle y accomplissait des prières, elle y récita le Qour’an honoré en entier six mille fois.
Ses prodiges
Parmi ses prodiges connus chez les habitants d’Egypte, il y a ce qui suit : Elle avait des voisins non-musulmans dont la fille était handicapée et ne pouvait pas marcher. Un jour que sa mère avait voulu aller au hammam c’est-à-dire l’endroit pour se laver, la petite fille n’avait pas voulu aller avec elle. Sa mère lui a dit : Tu veux rester seule à la maison ? La petite fille handicapée lui a dit : Je souhaite plutôt aller chez notre voisine de la descendance honorée c’est-à-dire chez la dame Nafiçah. La mère demanda donc l’autorisation à la dame Nafiçah qui la lui donna. Elle avait déposé sa fille dans un coin de la maison auprès de notre dame Nafiçah puis elle était partie.
Par la suite, la dame Nafiçah s’était levée et avait fait son woudou’ et l’eau du woudou’ avait coulé jusqu’à parvenir à proximité de la petite fille. Allah lui a inspiré de prendre un peu de cette eau du woudou’ de sa main et de la passer sur ses jambes. Elle s’est alors levée sur ses pieds immédiatement, par la toute-puissance de Allah ta^ala. Elle s’est mise à marcher comme si elle n’avait jamais été malade. La dame Nafiçah était plongée dans sa prière et ne savait pas ce qui était en train de se passer. Quand la mère est revenue, la fillette est partie frapper à la porte de sa mère qui ouvrit et la fillette a pris sa mère dans ses bras toute heureuse. Mais sa mère ne l’a pas reconnue. Elle lui a dit : Mais qui es-tu ? Elle lui a répondu : Je suis ta fille ! Et elle lui a raconté en détail ce qui lui était arrivé avec la dame Nafiçah. La mère a dit : Par Allah, sa religion est correcte et la religion que nous avons est bien laide. Alors elle est partie, elle a embrassé les pieds de la dame Nafiçah et lui a dit : Tends-moi ta main : je témoigne qu’il n’est de dieu que Allah et que ton ancêtre Mouhammad est le messager de Allah.
La mère et la fille ainsi que tout un groupe de voisins non-musulmans sont entrés en Islam par la cause des bénédictions de la dame dont l’ascendance est honorée, la dame Nafiçah, que Allah l’agrée.
Son décès
La Dame Nafiçah mourut, que Allah l’agrée, en l’an 208 de l’Hégire. Dans ses derniers moments, elle faisait le jeûne. Les gens insistait auprès d’elle pour qu’elle rompe le jeûne. Elle répondait : « Comme c’est surprenant, voici trente ans que je demande à Allah soubhanah de mourir en train de jeûner et vous voulez que je rompe maintenant ? Cela n’aura pas lieu ». Puis elle récita sourah Al-‘An^am et lorsqu’elle parvint à Sa parole ta^ala :
لَهُمْ دَارُ السَّلَامِ عِندَ رَبِّهِمْ ۖ
ce qui signifie : « Ils auront la résidence de la paix de la part de leur Seigneur », elle mourut, que Allah l’agrée. Lorsque les gens d’Egypte apprirent sa mort, ils connurent une profonde tristesse et accomplirent la prière funéraire en sa faveur dans une assistance nombreuse, telle qu’on n’en vit pas de semblable. Elle fut enterrée, que Allah l’agrée, en Egypte dans la tombe qu’elle avait creusée elle-même chez elle.
Mosquée de la dame Nafiçah au Caire en Égypte
L’entrée de la mosquée de la dame Nafiçah avec la coupole et le minaret