بِــــــــــــــــــسمِ اللهِ الرَّحمنِ الرَّحِيــــــــــــــــــــــم
Je commence par le nom de Allah, Celui Qui accorde Sa miséricorde à toutes les créatures dans le bas monde mais aux seuls croyants dans l’au-delà, Celui Qui accorde beaucoup de miséricordes aux croyants
الحَمدُ للهِ رَبِّ العَالَمِين
La louange est à Allah le Seigneur des mondes,
والصَّلاةُ والسَّلامُ عَلى سَيِّدِنَا مُحَمَّدٍ رَسُولِ اللهِ
Que l’honneur et l’élévation en degrés soient accordés à notre maître Mouhammad le Messager de Allah, ainsi que la préservation de sa communauté de ce que le Prophète craint pour elle.
Khoutbah n°951
Le vendredi 15 décembre 2017, correspondant au 26 Rabi^ounil-‘Awwal 1439 de l’Hégire.
Les Désastres de l’Alcool et des Stupéfiants
Al-hamdou lil-Lahi[1] was–salatou was-salamou ^ala sayyidina Mouhammadir-raçouli l-Lah ; ya ‘ayyouha l-Ladhina ‘amanou t-taqou l-Lah.
La louange est à Allah, nous Le louons, nous recherchons Son aide, nous recherchons Sa bonne guidée, nous Le remercions, nous recherchons Son pardon, nous nous repentons à Lui, nous demandons à Allah qu’Il nous préserve du mal de nos âmes et de nos mauvaises œuvres. Celui que Allah guide nul ne peut l’égarer et celui qu’Il égare nul ne peut le guider.
Je témoigne qu’il n’est de dieu que Dieu, Le seul à ne pas avoir d’associé ni de semblable ni de forme ni d’image ni de membre. Et je témoigne que notre maître, notre bien-aimé, notre éminence et notre guide, la cause de notre joie Mouhammad, est Son esclave et Son messager, celui qu’Il a élu et qu’Il agrée le plus. Celui que Allah a envoyé en tant que miséricorde pour les mondes, guide annonciateur de bonne nouvelle et avertisseur contre le châtiment. Ô Allah honore et élève davantage en degré notre maître Mouhammad et préserve-le de ce qu’il craint pour sa communauté ainsi que sa famille et ses compagnons bons et purs.
Esclaves de Allah, je vous recommande ainsi qu’à moi-même de faire preuve de piété à l’égard de Allah Al-^Aliyy, Al-^Aziz, Celui Qui dit, dans un verset explicite de Son Livre :
﴿ يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا إِنَّمَا الْخَمْرُ وَالْمَيْسِرُ وَالْأَنصَابُ وَالْأَزْلَامُ رِجْسٌ مِّنْ عَمَلِ الشَّيْطَانِ فَاجْتَنِبُوهُ لَعَلَّكُمْ تُفْلِحُونَ ﴾
[sourat Al-Ma’idah / 90] (ya ‘ayyouha l-ladhina ‘amanou ‘innama l-khamrou wal-maycirou wal-‘ansabou wal-‘azlamou rijsoun min ^amali ch-chaytani fa-jtanibouhou la^allakoum touflihoun)
« Ô vous qui êtes croyants, l’alcool, les paris d’argent, les idoles et les flèches divinatoires sont des infamies provenant des actes du chaytan, alors gardez-vous en ! Puissiez-vous réussir. »
Et Allah ta^ala dit :
﴿ وَلاَ تَقْتُلُواْ أَنفُسَكُمْ ﴾
[sourat An-Niça’/ 29] (wala taqtoulou ‘anfouçakoum)
« Ne vous donnez pas la mort ! »
La première ‘ayah nous apprend l’interdiction de boire de l’alcool et de pratiquer ce qui est cité avec l’alcool, et la seconde ‘ayah nous apprend qu’il est interdit de consommer tout ce qui mène la personne à sa perte. Dans le hadith de Abou Dawoud, le Messager de Allah a interdit tout ce qui enivre (mouskir) et tout ce qui ce qui a un effet nuisible sur le corps et les yeux (mouftir). Les stupéfiants sont concernés par le terme mouftir.
Mes frères de foi, dans les sociétés musulmanes de nos jours, surtout parmi les jeunes, il s’est propagé une catastrophe qui mène à la perte, une catastrophe dévastatrice. N’est-ce pas qu’elle n’est autre que l’addiction aux stupéfiants et la dépendance à l’alcool ? Mes chers frères de foi, si on laisse cette catastrophe sans rien faire, elle peut s’introduire dans la maison de chacun d’entre vous d’une manière à laquelle vous ne vous attendiez pas et sans même que vous vous en rendiez compte.
Alors ô toi qui est père .. ô toi qui est enseignant .. ô toi qui est éducateur .. ô toi qui est professeur, rappelle-toi le hadith du Messager de Allah qui est dans le Sahih de Al-Boukhariyy :
(( كُلُّكُمْ رَاعٍ وَكُلُّكُمْ مَسْئُولٌ عَنْ رَعِيَّتِهِ ))
(koulloukoum ra^in wakoulloukoum mas’ouloun ^an ra^iyyatih)
« Chacun d’entre vous est responsable et chacun d’entre vous aura à répondre de ceux qui sont sous sa responsabilité. »
Ô toi qui es père, où en-est ton fils ? Est-ce que tu t’es posé la question au sujet de son état, au sujet de ses amis et de ses fréquentations la nuit ? Ou bien tu te limites tout simplement à t’inquiéter s’il a mangé et s’il a bu, voilà tout ?! Ô toi qui est père, as-tu éduqué ton fils ? L’as-tu préservé avant qu’il ne soit trop tard ? Ô toi qui est père lorsque tu vois ton fils revenir à trois heures du matin par exemple avec les yeux rouges et cernés, et que tu le vois sans force et que sa paresse augmente, ayant le sommeil lourd et montrant peu d’activité et d’ardeur, alors quelle sera ta réaction ce jour-là ? N’attends pas que la hache s’abatte sur la tête de ton fils et surveille ses fréquentations. L’homme a tendance à imiter le comportement de son compagnon. Vérifie la fréquentation de ton fils. Il a été dit que la nature d’un compagnon, c’est de t’entraîner soit vers le Paradis soit vers l’enfer.
Mes frères de foi, vous les jeunes de l’Islam, vous les jeunes de l’Islam, , vous les jeunes de l’Islam
Nous comptons beaucoup sur vous ! Alors, ne décevez pas les espoirs que nous avons en vous. Vous, les jeunes de l’Islam, faites sortir ces poisons de votre milieu .. faites-les sortir de vos rassemblements, de vos universités, de vos écoles, de vos réunions, et de vos maisons. Gardez-vous des drogues et de la consommation d’alcool ! Ce sont des choses qui anéantissent et qui mènent à la perte. Et luttez contre ces maux extrêmement dangereux ! Ne vous taisez pas face à ces fléaux, ô vous, les jeunes de l’Islam ! Si quelqu’un te dit : « Moi, je consomme ces drogues car elles me renforcent et me donnent la force de me concentrer ! » Dis-lui : « C’est plutôt ce que ton âme t’a suggéré et ce que ton chaytan t’a embelli pour que tu prennes ce chemin destructeur ! ». Non ! Ô vous les jeunes de l’Islam ! Gardez-vous de cela Ô vous les jeunes de l’Islam !
Quant à toi qui a une addiction aux drogues, réveille-toi ! Tu es en train de t’anéantir toi-même, tu te mènes à ta propre perte. Tu es en train de consumer le cœur de ton père et celui de ta mère à force d’inquiétude pour toi. Ton père ne t’a pas envoyé à l’université pour consommer de la drogue et pour boire de l’alcool. Alors, réveille-toi ! Si ta mère a veillé durant de longues nuits quand tu étais petit, ce n’est pas pour que, devenu grand, tu agisses de la sorte. Alors réveille- toi !
Ô vous, les jeunes de l’Islam, cela commence avec un cachet, une gorgée ou une piqûre ! Alors toi, mon frère qui es jeune, fais bien attention. Il se peut qu’un de tes amis te donne quelque chose sans que tu saches ce que cela contient. Alors mon frère, ne prends rien qui te soit inconnu ! Il se peut qu’il te dise : « Regarde, tu es malheureux et tourmenté, allez, prends un peu de ça, ou bois un peu de ça, et tous tes problèmes vont disparaître… »
La drogue et l’alcool qu’on te propose ne sont en rien une solution à tes problèmes ! C’est plutôt le début de problèmes auxquels tu n’étais pas habitué auparavant. Comment oseras-tu désobéir à Allah, Lui Qui t’a créé, Lui Qui t’a fait grâce de tout bienfait qui est en toi ?! Toi, mon frère qui est jeune, après cela, si tu deviens accro aux drogues et à l’alcool, où iras-tu te procurer l’argent pour acheter tout cela ? Il se peut que tu voles l’argent de ton propre père, ou que tu vendes les affaires de ta famille, ou que tu cherches n’importe quel autre moyen corrompu pour parvenir à tes fins. Bien plus, il se peut que tu embrasses les pieds de certains individus et que tu te vendes toi-même pour obtenir une simple seringue et que tu tombes dans l’humiliation du péché, dans l’humiliation de la soumission aux gens vils. Est-ce que c’est ce que tu veux pour toi mon frère, toi qui est jeune ?
Si tu consommes ces drogues ou que tu bois l’alcool, il se peut que tu renverses quelqu’un avec ta voiture ou que tu frappes quelqu’un parce qu’il t’aura dérangé. Il se peut que tu nuises à ta famille, à tes enfants ou à tes frères et sœurs. Il se peut que tu insultes ta mère, ton père ou que tu les frappes. Tu peux aller jusqu’à les tuer ou à te tuer toi-même. Est-ce que c’est ça que tu veux pour ton âme, mon frère, toi qui es encore un jeune homme ? Ô toi qui est père, est-ce que c’est ça que tu souhaites pour ton fils ? Mon frère en Islam, est-ce que c’est ça que tu souhaites pour toi-même, pour tes frères, tes amis ?
Vous devez absolument vous préserver vous-mêmes, vos familles, vos frères et vos amis contre ces dangers. Et cela se fera grâce à la connaissance, à la prise de conscience, aux conseils et à la persévérance sur la piété à l’égard de Allah.
Jusqu’à quand allons-nous entendre qu’un jeune homme est mort parce qu’il a pris une dose de drogue de trop ? Jusqu’à quand allons-nous entendre qu’un jeune est mort dans un accident de voiture parce qu’il conduisait en état d’ivresse ? Jusqu’à quand le jeune va-t-il se taire et ne pas mettre en garde ou conseiller son ami qui se drogue et boit de l’alcool ? Jusqu’à quand ces cachets vont-ils se propager parmi les élèves dans les collèges, les lycées et les universités ?
Il n’y a aucun doute que la famille a un rôle, que le collège, lycée et l’université ont un rôle, et il n’y a aucun doute que vous-mêmes, jeunes gens, vous avez un rôle, qui consiste à vous abstenir totalement de prendre ces choses qui mènent à la perte. Vous avez votre rôle qui est de porter conseil à vos frères et sœurs en Islam, à vos amis et à vos proches parents, avec sagesse et avec douceur, afin de les mettre en garde contre leurs conséquences, en leur indiquant leur gravité et leur interdiction dans la religion agréée par Allah.
Lorsque le Messager de Allah a dit :
(( انْصُرْ أَخَاكَ ظَالِمًا أَوْ مَظْلُومًا ))
(‘ounsour ‘akhaka dhaliman ‘aw madhlouma)
« Sois aux côtés de ton frère, qu’il commette une injustice ou qu’il subisse une injustice ! »
On lui avait dit : « Ô Messager de Allah, je suis à ses côtés quand il subit une injustice ; mais quand il est injuste, comment serai-je à ses côtés ? » Il avait répondu :
((تَحجِزُهُ أَوْ تَمْنَعُهُ عَنِ الظُّلْمِ فَذَلِكَ نَصْرُهُ ))
[rapporté par Al-Boukhariyy] (tahjizouhou ‘aw tamna^ouhou ^ani dh–dhoulmi fadhalika nasrouh)
« Tu le retiens ou tu l’empêches de faire preuve d’injustice ; et c’est cela que d’être à ses côtés. »
Ayant tenu mes propos, je demande que Allah me pardonne ainsi qu’à vous-mêmes.
Second Discours :
Al-hamdou lil-Lahi was–salatou was-salamou ^ala sayyidina Mouhammadir-raçouli l-Lah ; ya ‘ayyouha l-Ladhina ‘amanou t-taqou l-Lah.
Allahoumma ghfir lil-mou’minina wal-mou’minat.
[1] Il s’agit des piliers selon Ach-Chafi^iyy pour ceux qui seraient amenés à donner le discours entièrement en français. Les piliers devraient être dits en arabe.