بِــــــــــــــــــسمِ اللهِ الرَّحمنِ الرَّحِيــــــــــــــــــــــم
Je commence par le nom de Allah, Celui Qui accorde Sa miséricorde à toutes les créatures dans le bas monde mais aux seuls croyants dans l’au-delà, Celui Qui accorde beaucoup de miséricordes aux croyants
الحَمدُ للهِ رَبِّ العَالَمِين
La louange est à Allah le Seigneur des mondes,
والصَّلاةُ والسَّلامُ عَلى سَيِّدِنَا مُحَمَّدٍ رَسُولِ اللهِ
Que l’honneur et l’élévation en degrés soient accordés à notre maître Mouhammad le Messager de Allah, ainsi que la préservation de sa communauté de ce que le Prophète craint pour elle.
Khoutbah n°916
Le vendredi 14 avril 2017 correspondant au 17 rajab 1438 de l’Hégire
Le grand miracle
du Voyage nocturne
Mes frères de Foi,
La louange est à Allah Celui Qui fait exister les créatures, Celui Qui existe de toute éternité sans endroit, Qui a appuyé notre maître Mouhammad par les miracles éclatants et les preuves manifestes, nous Le remercions soubhanahou wata^ala d’avoir fait de ce Prophète honoré celui qui, parmi tous les prophètes, a eu la Loi la plus facile et le plus grand nombre des miracles, les preuves les plus éminentes et les signes les plus clairs, le plus beau des aspects et le meilleur des comportements, le degré le plus élevé selon Son jugement et le rang le plus haut dans le bas monde et dans l’au-delà. Il est ainsi le meilleur des prophètes et des envoyés, un Messager envoyé à la totalité des mondes.
Je témoigne qu’il n’est de dieu que Allah, Celui Qui est unique et n’a pas d’associé dans la divinité, Celui Qui n’admet ni la division ni la composition et n’est donc pas un corps, Celui qui n’a pas d’égal et Celui qui n’a besoin de rien, Celui Qui n’engendre pas et Qui n’est pas engendré, Celui Qui n’a nul équivalent.
Et je témoigne que notre maître Mouhammad est Son esclave et Son Messager. Ô Allah, honore et élève davantage ce noble Prophète, ainsi que sa famille pure et ses bons compagnons, et ceux qui les ont suivis correctement jusqu’au Jour du jugement.
Ceci étant dit, je vous recommande, ainsi qu’à moi-même, de faire preuve de piété à l’égard de Allah, Al-^Aliyy Al-^Adhim, de marcher sur les traces de Son noble Messager. Allah tabaraka wata^ala dit dans sourat Al-‘Isra’ :
﴿ سُبْحَانَ الَّذِي أَسْرَى بِعَبْدِهِ لَيْلًا مِّنَ الْمَسْجِدِ الْحَرَامِ إِلَى الْمَسْجِدِ الأَقْصَا الَّذِي بَارَكْنَا حَوْلَهُ لِنُرِيَهُ مِنْ آيَاتِنَا إِنَّهُ هُوَ السَّمِيعُ البَصِيرُ ﴾
(soubhana l-Ladhi ‘asra bi^abdihi laylan mina l-masjidi l-Harami ‘ila l-masjidi l-‘Aqsa l-ladhi barakna hawlahou linouriyahou min ‘ayatina ‘innahou houwa s-Sami^ou l-Basir)
« Il est exempt d’imperfection Celui Qui a fait voyager en une partie de la nuit Son esclave depuis la mosquée Al-Haram jusqu’à la mosquée Al-‘Aqsa dont Nous avons béni les alentours afin de lui montrer certains de Nos signes, certes Il est Celui Qui entend, Celui Qui voit. »
Chers frères de foi, nous allons vivre en ce mois honorable la commémoration du miracle du Voyage nocturne et de l’Ascension, al-‘isra’ wal-mi^raj. C’est une grande occasion pour une commémoration majeure que nous célébrons en raison de l’éminence des leçons qu’elle nous enseigne et de l’importance de la valeur qu’elle possède. Et comment en serait-il autrement puisqu’il s’agit d’un miracle majeur qui a été spécifiquement accordé à Mouhammad fils de ^Abdou l-Lah, le Prophète qui ne lisait pas et qui n’écrivait pas, l’Arabe, l’Honnête, le Dernier des prophètes, que l’honneur et l’élévation en degré de mon Seigneur lui soient accordés.
Le voyage nocturne qu’il a effectué à partir de La Mecque honorée jusqu’à la mosquée Al-‘Aqsa honorée, son ascension qui l’a conduit jusqu’aux cieux les plus élevés et la description précise qu’il a faite aux gens de La Mecque de la mosquée Al-‘Aqsa constituent une preuve catégorique et un argument éclatant de la véracité de son appel et de son statut de Prophète.
Chers frères de foi, le miracle du Voyage nocturne est confirmé par les textes du Qour’an et du hadith sahih d’après le Messager de Allah salla l-Lahou ^alayhi wasallam. C’est pour cela que les savants ont dit que celui qui renie le Voyage nocturne dément le Qour’an et celui qui dément le Qour’an ne fait pas partie des musulmans.
Le Voyage nocturne du Prophète a eu lieu de nuit par son âme et son corps à l’état d’éveil, et ce n’est pas quelque chose de difficile pour Allah.
Le Voyage nocturne a débuté à partir de la maison de ‘Oummou Hani’, la sœur de ^Aliyy ibnou Abi Talib, que Allah l’agrée, là où le Messager passait la nuit avec son oncle Hamzah et son cousin Ja^far, que Allah les agrée tous les deux. C’est là-bas que fut ouverte sa poitrine, véritablement, sans qu’il n’ait ressenti de douleurs, comme celles qui arrivent habituellement à ceux qui subissent une opération chirurgicale. Son cœur fut lavé et rempli de sagesse et de foi afin de le préparer à observer les choses étonnantes créées par Dieu avec un cœur fort. Sa poitrine avait déjà été ouverte auparavant, quand il avait deux ans.
C’est depuis la maison de ‘Oummou Hani’ à La Mecque honorée que le Voyage nocturne a commencé pour le Prophète salla l-Lahou ^alayhi wasallam. À la mosquée Al-Haram, notre maître Jibril l’a fait monter sur le bouraq. Le bouraq fait partie des animaux du Paradis ; il pose son sabot à la portée de son regard. Le Prophète est monté derrière Jibril ^alayhi s-salam. Il est passé par Médine l’Illuminée, avant qu’il n’y émigre. Il est donc descendu de sa monture pour accomplir deux rak^ah. Ensuite il est passé par Madyan, la ville du prophète Chou^ayb ^alayhi s-salam. Il y est descendu et a également accompli deux rak^ah. Puis par le mont de Sinaï, il y est descendu et a prié deux rak^ah. Ensuite par Bethléem, là où est né le prophète ^Iça ^alayhi s-salam, il est à nouveau descendu et y a effectué deux rak^ah, jusqu’à parvenir enfin à Baytou l-Maqdis, qui fut le premier édifice construit sur Terre pour l’adoration de Allah ta^ala, après la construction de la Ka^bah Honorée, tout cela à l’époque de ‘Adam ^alayhi s-salam.
Le Prophète salla l-Lahou ^alayhi wasallam a attaché le bouraq à l’anneau auquel les prophètes attachaient leurs montures. Il est entré dans la mosquée alors que Allah a réuni pour lui tous les prophètes, par honneur et glorification pour lui. Jibril ^alayhi s-salam l’a fait avancer en tant qu’imam à l’ensemble des prophètes, afin d’indiquer son rang ^alayhi s–salatou was-salam et son mérite sur tous les prophètes.
Allah avait auparavant pris l’engagement de chaque prophète, que si Mouhammad salla l-Lahou ^alayhi wasallam devait être envoyé alors qu’il est encore vivant, qu’il devrait croire en lui et le soutenir et chaque prophète a ordonné à sa communauté d’agir en conséquence de l’engagement qu’il a pris. Ainsi, chaque Prophète connaissait Mouhammad salla l-Lahou ^alayhi wasallam, sans l’avoir encore vu.
Durant son Voyage nocturne vers Baytou l-Maqdis, il a vu ^alayhi s–salatou was-salam le bas monde à l’image d’une vieille femme, signe que le bas monde va à sa fin, et qu’il ne reste que peu de temps avant sa fin.
Il a vu des gens dont les têtes étaient fracassées, puis revenaient à leur état initial. Le Messager de Allah salla l-Lahou ^alayhi wasallam a dit :
(( يا جبريل من هؤلاء ))
(man ha’oula’)
« Ô Jibril, qui sont ces gens-là ? »
Jibril ^alayhi s-salam l’informa que c’était ceux dont la tête est lourde et qui n’accomplissaient pas la prière.
Il a vu ^alayhi s–salatou was-salam un taureau sortir d’un passage très étroit puis essayer d’y retourner sans réussir à repasser par ce passage étroit. Jibril lui a dit alors que c’est celui qui dit une parole corrompue comportant une nuisance et une source de zizanie pour les gens, puis qui veut revenir sur sa parole mais n’en a pas la capacité.
Et voici le récit étonnant : le Messager de Allah avait senti sur son chemin une très belle odeur qui émanait d’une tombe. Il interrogea Jibril à propos de cette tombe. Il lui a rapporté le récit d’une femme qui coiffait les cheveux de la fille de Pharaon. Le peigne était tombé de sa main, et elle avait dit : « Bismi l-Lah » pour le ramasser. C’est alors que la fille de Pharaon lui avait dit : « Tu aurais donc un Seigneur, un dieu autre que mon père ? » Ecoutez bien, la question était adressée à cette femme qui coiffait les cheveux. La fille de Pharaon lui a dit : « Tu aurais donc un Seigneur, un dieu autre que mon père ? » Elle avait répondu : « Mon Seigneur et le Seigneur de ton père, c’est Allah ». La fille est donc allée dénoncer cette femme auprès de son père et Pharaon avait demandé à cette coiffeuse d’abandonner sa religion. Il la menaça de la tuer elle et ses enfants, mais la femme refusa de revenir sur sa foi et de délaisser la vérité. La femme avait refusé d’abandonner l’Islam et avait tenu tête au tyran injuste qu’était Pharaon, armée d’une foi ferme, d’une grande certitude et d’un cœur fort qui ne tressaillait pas face aux menaces et à l’injustice de Pharaon. Allahou ‘akbar ! Allahou ‘akbar ! Quelle position héroïque que la sienne ! Quel attachement à la vérité ! Quelle force d’accomplir le bien et quelle préservation de la part de Dieu !
L’ennemi de Dieu, Pharaon, fut pris d’une grande colère. Il fit chauffer de l’eau et de l’huile jusqu’à ébullition et y fit jeter ses enfants, l’un après l’autre devant elle. Elle avait dans ses bras un petit enfant qui était encore nourrisson. Allah l’a fait parler, il a dit : « Ô mère, patiente. Le châtiment de l’au-delà est plus terrible que le châtiment du bas monde, ne recule pas, tu es sur la vérité. » Allah a fait parler cet enfant pour raffermir le cœur de sa mère. Ô Allah, fais que nous restions fermes sur la religion que Tu agrées. Cette femme croyante avait alors dit à Pharaon : « J’ai une demande à te faire : c’est que tu rassembles les os et que tu les enterres dans un même endroit. » Il lui avait dit : « Je te l’accorde. » Puis il la jeta, elle et son nourrisson, dans l’eau et l’huile bouillantes. Elle est morte, elle et ses enfants, martyrs. Et c’est à partir de cette tombe que le Prophète a senti provenir cette belle odeur.
Il convient à nous tous, à l’occasion de cet évènement éminent, de prendre exemple sur cette femme musulmane honorable qui a persévéré sur la vérité, qui n’a pas bradé sa religion pour le bas monde et qui n’a pas relâché sa foi malgré les difficultés et les épreuves.
Ô Allah, fais que nous restions fermes sur la religion que Tu agrées, afin que nous soyons rassemblés musulmans.
Ayant tenu mes propos, je demande que Allah me pardonne, ainsi qu’à vous-mêmes.
Le deuxième discours
La louange est à Allah, nous Le louons, nous recherchons Son aide, nous Le remercions, nous demandons à Allah qu’Il nous préserve du mal de nos âmes et de nos mauvaises œuvres. Celui que Allah guide, nul ne peut l’égarer et celui qu’Il égare, nul ne peut le guider.
Que l’honneur et l’élévation en degré soient accordés à notre maître Mouhammad, celui qui est véridique dans sa promesse, celui qui est honnête, ainsi qu’à ses frères prophètes et messagers. Que Allah agrée les mères des croyants et la famille pure du Prophète, ainsi que les califes bien-guidés Abou Bakr, ^Oumar, ^Outhman et ^Aliyy, et tous les imams bien-guidés Abou Hanifah, Malik, Ach-Chafi^iyy, Ahmad, ainsi que les saints et les vertueux.
Esclaves de Allah, je vous recommande, ainsi qu’à moi-même de faire preuve de piété à l’égard de Allah Al-^Aliyy Al-^Adhim, et sachez que Allah vous a ordonné quelque chose d’éminent, Il vous a ordonné de faire des invocations en faveur de Son Prophète honorable, Il a dit :
﴿ إِنَّ اللهَ وَمَلَائِكَتَهُ يُصَلُّونَ عَلَى النَّبِيِّ يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آَمَنُوا صَلُّوا عَلَيْهِ وَسَلِّمُوا تَسْلِيمًا ﴾
(‘inna l-Laha wamala’ikatahou yousallouna ^ala n-nabiyyi ya ‘ayyouha l-ladhina ‘amanou sallou ^alayhi wasallimou taslima)
Allahoumma salli ^ala sayyidina Mouhammad wa^ala ‘ali sayyidina Mouhammad kama sallayta ^ala sayyidina ‘Ibrahim wa^ala ‘ali sayyidina ‘Ibrahim. wabarik ^ala sayyidina Mouhammad wa^ala ‘ali sayyidina Mouhammad kama barakta ^ala sayyidina ‘Ibrahim wa^ala ‘ali sayyidina ‘Ibrahim. ‘Innaka Hamidoun Majid.
Allah ta ^ala dit :
﴿ يَا أَيُّهَا النَّاسُ اتَّقُوا رَبَّكُمْ إِنَّ زَلْزَلَةَ السَّاعَةِ شَىْءٌ عَظِيمٌ يَوْمَ تَرَوْنَهَا تَذْهَلُ كُلُّ مُرْضِعَةٍ عَمَّا أَرْضَعَتْ وَتَضَعُ كُلُّ ذَاتِ حَمْلٍ حَمْلَهَا وَتَرَى النَّاسَ سُكَارَى وَمَا هُم بِسُكَارَى وَلَكِنَّ عَذَابَ اللهِ شَدِيدٌ ﴾
(ya ‘ayyouha n-naçou t-taqou Rabbakoum ‘inna zalzalata s-sa^ati chay’oun ^adhim ; yawma tarawnaha tadh-halou koullou mourdi^atin ^amma ‘arda^at watada^ou koullou dhati hamlin hamlaha watara n-naça soukara wama houm biçoukara walakinna ^adhaba l-Lahi chadid)
Ô Allah nous T’avons invoqué, exauce nos invocations. Ô Allah ! Pardonne-nous nos péchés et les manquements dont nous avons fait preuve. Allah pardonne aux croyants et aux croyantes, aux vivants d’entre eux et aux morts. Seigneur accorde-nous dans cette vie un bienfait ainsi qu’un bienfait dans l’au-delà. Préserve-nous du châtiment de l’Enfer. Ô Allah ! Fais que nous soyons des guides vers le bien, des gens bien guidés et non des égarés qui égarent les gens. Ô Allah, ne dévoile pas nos intimités et rends-nous sereins lors des difficultés. Délivre-nous de ce qui nous tourmente et préserve-nous du mal que nous craignons ! Ô Allah rétribue en bien le Chaykh ^Abdoul –Lah Al-Harariyy en récompense du bien qu’il a fait pour nous.
Esclaves de Allah, Allah ordonne l’équité et la bienfaisance. Il ordonne d’agir en bien avec ses proches parents. Il interdit la fornication, ce qui est blâmable et l’injustice. Il vous exhorte, puissiez-vous vous rappeler ! Invoquez Allah Al-^Adhim, Il vous récompensera et remerciez-Le, Il augmentera vos biens. Demandez-Lui le pardon, Il vous pardonnera. Craignez-Le, Il vous accordera des issues lors des difficultés.