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Ali Ibn Abi Talib : Histoire d’un compagnon et quatrième calife

Retrouvez l’histoire de Ali Ibn Abi Talib (^Aliyy Ibnou Abi Talib), la biographie du quatrième calife de l’Islam, un compagnon émérite du Prophète Mouhammad, salla l-Lahou ^alayhi wa sallam.

Retrouvez l’histoire de Ali Ibn Abi Talib (^Aliyy Ibnou Abi Talib), la biographie du quatrième calife de l’Islam, un compagnon émérite du Prophète Mouhammad, salla l-Lahou ^alayhi wa sallam. 

ALI IBN ABI TALIB HISTOIRE d'un compagnon et quatrième calife

Savez-vous qui était l’imam ^Aliyy Ibnou Abi Talib ?

Il se nomme Abou l-Haçan, ^Aliyy fils de Abou Talib, fils de ^Abdou l-Mouttalib, fils de Hachim, fils de ^Abdou Manaf. Il était donc le fils de l’oncle paternel du Messager de Allah salla l-Lahou ^alayhi wasallam. Sa mère se nommait Fatimah fille de ‘Açad, fils de Hachim, fils de ^Abdou Manaf. Il est né dix ans avant la révélation. Il a été élevé chez le Prophète salla l-Lahou ^alayhi wasallam, dans sa maison et il est le premier enfant à être entrés en Islam.

Abou Tourab

Il avait le surnom de Haydarah qui signifie lion. Il a été dit que c’est sa mère qui lui avait donné ce surnom. Et le Prophète l’a surnommé Abou Tourab. Un jour, le Messager est entré chez Fatimah, sa fille qui était l’épouse de ^Aliyy, et l’a interrogée au sujet de ^Aliyy. Il lui a dit :

((أين ابن عمِك))

(‘Ayna bnou ^ammik)

« Où est le fils de ton oncle paternel ? »

Elle a répondu : « Il est là-bas, allongé dans la mosquée. »

Le Messager de Allah est alors parti le voir. Il l’a trouvé allongé mais sa cape avait glissé de son dos. Le Prophète s’est mis à enlever la terre (tourab) qui était collé à son dos en lui disant :

((اجلس أبا تراب))

(‘Ijlis ‘aba tourab)

« Assieds-toi Abou Tourab. »

C’est donc le Messager de Allah qui lui a donné ce surnom et c’était son préféré.

Lors de l’émigration

Lorsque le Prophète salla l-Lahou ^alayhi wasallam, a émigré de La Mecque à Médine, il lui avait demandé de rester dans son lit et lui avait laissé trois nuits pour rendre à leurs propriétaires les objets qui avaient été laissés en dépôt chez le Prophète salla l-Lahou ^alayhi wasallam, par leurs propriétaires. Et il lui avait ordonné de le rejoindre ensuite à Médine. Il a donc émigré de La Mecque à Médine l’Illuminée à pied.

Il était présent lors de tous les évènements importants, auprès du Prophète salla l-Lahou ^alayhi wasallam, mise à part la conquête de Tabouk.

Le Prophète salla l-Lahou ^alayhi wasallam, l’a choisi pour gendre, il lui a donné en mariage sa fille Fatimah AzZahra. Et il lui a confié la bannière le jour de Khaybar.

Ses grandes qualités

^Aliyy, que Allah l’agrée et l’honore, était mat de peau, avec de grands yeux, il avait un beau visage, il était de taille moyenne, plutôt court, il avait beaucoup de poils sur la poitrine, il avait une barbe épaisse, il était chauve, et souriait beaucoup. Il était parmi les plus courageux des compagnons, celui qui connaissait le plus les jugements d’arbitrage et qui était le plus détaché du bas monde, il ne s’est jamais prosterné pour une statue, que Allah l’agrée.

^Aliyy, que Allah l’agrée, avait une science très étendue tout en étant détaché des passions du bas monde, il était scrupuleux c’est-à-dire qu’il délaissait ce qui était douteux, et il était courageux.

La bataille de Khaybar

D’après Abou Hourayrah, que Allah l’agrée, le Messager de Allah salla l-Lahou ^alayhi wasallam, le jour de la bataille de Khaybar a dit :

(( لأُعطِيَنّ هذه الرايةَ رَجُلًا يحبُّ اللهَ ورسولَه يفتحُ اللهُ على يدَيه ))

(la‘ou^tiyanna hadhihi r-rayata rajoulan youhibbou l-Laha waraçoulahou yaftahou l-Lahou ^ala yadayh)

« Je vais donner cette bannière à un homme qui aime Allah et Son Messager et sur les mains de qui Allah accorde la victoire. »

^Oumar Ibnou l-Khattab a dit : « Je n’ai jamais autant souhaité avoir la responsabilité que ce jour-là » puis il a dit « Alors, je me suis mis en avant, espérant être appelé pour cela. » Mais le Messager salla l-Lahou ^alayhi wasallam a appelé ^Aliyy Ibnou Abi Talib, il lui a donné la bannière et lui a dit :

(( اِمشِ ولا تلتفِتْ حتّى يفتحَ اللهُ عليك ))

(‘imchi wala taltafit hatta yaftaha l-Lahou ^alayk)

« Marche et ne te retourne pas jusqu’à ce que Allah t’accorde la victoire. »

Le Messager de Allasalla l-Lahou ^alayhi wasallam l’avait pris par la main près de Ghadir Khoum et lui avait dit :

(( اللهم والِ مَن والاهُ وعادِ مَن عاداهُ وانصُرْ مَن نَصَرَهُ واخْذُلْ مَن خَذَلَهُ ))

(Allahoumma wali man walahou wa^adi man ^adahou wansour man nasarahou wakhdhoul man khadhalah)

« Ô Allah soutiens celui qui le soutient et châtie celui qui le prend pour ennemi, donne la victoire à celui qui le soutient et fais échouer celui qui ne le soutient pas. »

^Aliyy, que Allah l’agrée, ne ressentait ni la chaleur ni le froid depuis que le Messager salla l-Lahou ^alayhi wasallam, avait fait une invocation en sa faveur, le jour de Khaybar, il avait dit :

(( اللهم اكفِهِ أذى الحَر والبرد ))

(Allahoumma kfihi ‘adha l-harri wal-bard)

« Ô Allah protège-le de la nuisance de la chaleur et du froid. »

Ainsi ^Aliyy, que Allah l’agrée, sortait en plein froid couvert de deux vêtements fins et il sortait en pleine chaleur avec des vêtements épais.

Une force particulière

^Aliyy, que Allah l’agrée, avait une force particulière. D’après Abou Rafi^, l’esclave affranchi par le Messager de Allasalla l-Lahou ^alayhi wasallam, il a dit : « Nous étions sortis avec ^Aliyy lorsque le Messager de Allasalla l-Lahou ^alayhi wasallam l’a envoyé avec sa bannière. Lorsqu’il s’est approché de la forteresse, les gens de la forteresse sont sortis et il les a combattus. Un homme des non musulmans l’a frappé et a fait tomber son bouclier de ses mains. ^Aliyy, que Allah l’agrée, a alors saisi une des portes de la forteresse et l’a utilisée comme bouclier et l’a gardée à sa main pendant tout le combat jusqu’à ce que Allah lui accorde la réussite. Puis il a jeté la porte de ses mains quand il en eut terminé. » Celui qui rapporte cela a dit : « J’ai essayé, moi avec sept autres personnes, nous étions donc huit, de retourner la porte et nous n’avons pas pu la retourner. »

Son détachement du bas monde

Notre maître ^Aliyy était détaché de la vie d’ici-bas, il n’accordait d’importance ni aux biens matériels ni à l’argent c’est-à-dire que son cœur n’y était pas attaché. Le Prophète Mouhammad a demandé à Dieu d’accorder à notre maître ^Aliyy de faire preuve d’ascétisme dans ce bas monde.

Notre maître ^Aliyy ne recherchait pas la richesse. Un jour Ibnou t-Tayyah est venu à ^Aliyy et lui a dit : « Emir des croyants, le trésor public des musulmans s’est rempli d’or et d’argent. » Alors ^Aliyy a dit : « Allahou ‘akbar » c’est-à-dire « Dieu est tout puissant » et il s’est relevé en s’appuyant sur Ibnou t-Tayyah. Ils se sont rendus au Trésor des musulmans (baytoul-mal), c’est-à-dire au trésor public. ^Aliyy a alors dit : « Ô, toi la jaune (c’est-à-dire l’or) et toi la blanche (c’est-à-dire l’argent), allez entraîner quelqu’un d’autre que moi » et il a distribué tout ce qu’il y avait jusqu’à ce qu’il ne reste ni dinar ni dirham (les dinar ce sont les pièces d’or et quant aux dirhams ce sont les pièces d’argent). Puis il a ordonné qu’on nettoie la pièce et y a accompli deux rak^ah.

Il a été rapporté qu’une autre fois, il est rentré dans cet endroit et y a vu quelques richesses. Il a alors dit : « Je ne veux pas voir cela ici alors que des gens sont dans le besoin. » Il a ordonné que ces richesses soient partagées et elles l’ont été. Il a ordonné qu’on nettoie cette pièce et il s’y est endormi.

Notre maître ^Aliyy n’a pas profité de l’argent du Trésor pour s’enrichir personnellement ou pour assouvir ses passions. Il pensait avant tout au bien-être des musulmans. Il recherchait l’agrément de Dieu et la réussite dans l’au-delà.

Il portait des vêtements très simples, parfois très usés. Bien qu’étant calife, il ne portait pas de vêtement luxueux ou de longue cape qui traîne par terre comme on le voyait des monarques de l’époque, mais plutôt des vêtements arrivant mi-mollet conformes à sa modestie et son ascétisme.

Un jour, ^Aliyy, que Allah l’agrée, est monté sur le minbar et a dit : « Qui veut acheter mon épée que voici ? Si j’avais eu le prix d’un pagne, je ne l’aurais pas vendue. » C’est alors qu’un homme s’est levé et lui a dit : « Moi je te prête l’argent d’un pagne. »

Une autre fois, des gens l’ont blâmé pour ses vêtements et il a dit : « Qu’avez-vous avec mes vêtements ? C’est mieux ainsi afin de ne pas tomber dans l’orgueil et que les musulmans prennent exemple sur cela. »

En effet, la tenue modeste de notre maître ^Aliyy témoigne de son humilité et de son ascèse.

Le Califat de ^Aliyy

Notre maître ^Aliyy, que Allah l’agrée, a reçu le pacte d’allégeance en tant que calife au mois de Dhou l-Hijjah de la trente-cinquième année de l’Hégire. Son califat a duré quatre ans et neuf mois. Il fut éprouvé par de nombreux ennemis. Il y a eu les trois batailles : la bataille du Chameau contre ceux qui n’avaient pas tenu l’engagement qu’ils avaient pris, la bataille de Siffin contre Mou^awiyah et la bataille de Nahrawan contre les khawarij.

Son assassinat

Il se tenait prêt à aller vers la région du Cham pour la ramener sous la gouvernance de son califat lorsque ^Abdou r-Rahman Ibnou Mouljim a tendu un piège à notre maître ^Aliyy, alors qu’il était sorti pour accomplir la prière du soubh. Il a sauté sur lui, l’a frappé au front de son épée, une épée empoisonnée, et ce fut la cause du décès de l’Émir des croyants ^Aliyy Ibnou Abi Talib au mois de Ramadan de l’an quarante de l’hégire, à l’âge de soixante-trois ans.

Que Dieu agrée notre maître ^Aliyy !


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