Khoutbah n°1317
Discours du vendredi 20 décembre 2024 correspondant au 18 joumada l-‘akhirah 1446 de l’Hégire
La Naissance de notre Maître ^Iça l-Macih ^alayhi s-salam
وِلادَةُ سَيِّدِنا عِيسَى المَسِيحِ عَلَيْهِ السَّلامُ
الحمد لله والصلاة والسلام على سيدنا محمّد رسول الله يا أيّها الذين آمنوا اتّقوا الله
Al-hamdou lil-Lahi was–salatou was-salamou ^ala sayyidina Mouhammad, raçouli l-Lah ; ya ‘ayyouha l-Ladhina ‘amanou t-taqou l-Lah.
La louange est à Dieu. Je Le loue et je recherche Son pardon, je recherche Son aide et je L’implore de me guider sur le chemin de droiture et je Lui rends grâce. Je recherche la préservation de Dieu contre le mal de mon âme et de mes mauvais actes. Celui que Dieu guide, nul ne peut l’égarer et celui qu’Il égare, nul ne peut le guider.
Je demande que l’honneur, l’élévation en degrés et l’apaisement quant au sort de sa communauté soient accordés à notre maître Mouhammad ainsi qu’à sa famille et à ses compagnons.
Je témoigne qu’il n’est de dieu que Dieu, qu’Il est le dieu unique, qu’Il n’a pas d’associé ni de semblable, ni de similaire ni d’égal, Lui Qui n’a ni parent, ni enfant, ni compagne, Celui Qui n’engendre pas et n’est pas engendré, Celui Qui n’a aucun équivalent. Je témoigne que notre maître, notre bien aimé, notre éminence et notre guide, la cause de notre joie, Mouhammad, est Son esclave et Son messager, Son élu et Son bien-aimé. Que Dieu l’honore et l’élève en degrés et préserve sa communauté de ce qu’il craint pour elle, ainsi que tous les messagers qu’Il a envoyés.
Je vous recommande ainsi qu’à moi-même de faire preuve de piété à l’égard de Dieu, Lui Qui dit dans Son livre honoré :
﴿ إِذۡ قَالَتِ ٱلۡمَلَـٰٓئِكَةُ يَٰمَرۡيَمُ إِنَّ ٱللَّهَ يُبَشِّرُكِ بِكَلِمَةٖ مِّنۡهُ ٱسۡمُهُ ٱلۡمَسِيحُ عِيسَى ٱبۡنُ مَرۡيَمَ وَجِيهٗا فِي ٱلدُّنۡيَا وَٱلۡأٓخِرَةِ وَمِنَ ٱلۡمُقَرَّبِينَ وَيُكَلِّمُ ٱلنَّاسَ فِي ٱلۡمَهۡدِ وَكَهۡلٗا وَمِنَ ٱلصَّـٰلِحِينَ ﴾
(‘idh qalati l-mala’ikatou ya Maryamou ‘inna l-Laha youbach-chirouki bikalimatin minhou smouhou l-macihou ^Iça bnou Maryama wajihan fi d-dounya wal-‘akhirati wamina l-mouqarrabin wayoukallimou n-naça fi l-mahdi wakahlan wamina s–salihin) [sourate ‘Ali ^Imran versets 45-46] ce qui signifie : « Les anges ont dit : “Ô Maryam, Dieu t’annonce la bonne nouvelle d’un prophète honoré nommé Al-Macih ^Iça fils de Maryam, qui sera illustre dans le bas monde et dans l’au-delà, qui fera partie de ceux qui ont les plus hauts degrés, parlant aux gens au berceau et à l’âge mûr et qui fera partie des vertueux.” »
Mes frères de foi, c’est pour nous un plaisir aujourd’hui de vous parler d’un prophète éminent, ^Iça bnou Maryam – Jésus fils de Marie –, qui est l’un des ‘Oulou l-^Azm – l’un des cinq meilleurs prophètes dotés d’une persévérance et d’une patience particulières –. Dieu l’a spécifié par une grâce éminente, du fait que Dieu l’a créé sans père, et cela n’est pas chose difficile pour Dieu puisqu’Il a créé notre maître ‘Adam ^alayhi s-salam sans père et sans mère. Ceci nous est parvenu dans le Qour’an Honoré :
﴿ إِنَّ مَثَلَ عِيسَىٰ عِندَ ٱللَّهِ كَمَثَلِ ءَادَمَۖ خَلَقَهُۥ مِن تُرَابٖ ثُمَّ قَالَ لَهُۥكُن فَيَكُونُ ﴾
(‘inna mathala ^Iça ^inda l-Lahi kamathali ‘Adama khalaqahou min tourabin thoumma qala lahou koun fayakoun) [sourate ‘Ali ^Imran verset 59] ce qui signifie : « ^Iça est à l’exemple de ‘Adam que Dieu a créé de terre sans aucune difficulté. »
Chers bien-aimés, la mère de notre maître ^Iça est la dame Maryam ^alayha s-salam. Elle est la meilleure des femmes de l’humanité. Elle est celle que Dieu a qualifiée dans le Qour’an honoré par le titre de siddiqah – la sainte hautement véridique –. Elle a grandi sur la pureté de l’âme et la chasteté. Elle a été élevée dans la piété, elle s’acquittait des devoirs, se gardait des interdictions et multipliait les actes d’adoration surérogatoires. Les anges lui ont annoncé la bonne nouvelle qu’elle avait été élue par Dieu parmi toutes les femmes, et qu’elle était pure de toute souillure et de toute vilenie :
﴿ وَإِذۡ قَالَتِ ٱلۡمَلَـٰٓئِكَةُ يَٰمَرۡيَمُ إِنَّ ٱللَّهَ ٱصۡطَفَىٰكِ وَطَهَّرَكِ وَٱصۡطَفَىٰكِ عَلَىٰ نِسَآءِ ٱلۡعَٰلَمِينَ ﴾
(wa‘idh qalati l-mala’ikatou ya Maryamou ‘inna l-Laha stafaki watahharaki wastafaki ^ala niça’i l-^alamin) [sourate ‘Ali ^Imran verset 2] ce qui signifie : « C’est alors que les anges ont dit : “Ô Maryam, Dieu t’a accordé un haut degré, Il t’a purifiée et t’a accordé un rang supérieur à celui de toutes les femmes de l’humanité.” »
Mes frères de foi, les anges ne sont ni mâles ni femelles. Ce sont des esclaves honorés qui ont été créés de lumière. Ils peuvent prendre l’apparence d’un homme, sans appareil génital. Ainsi, Dieu a envoyé un jour notre maître Jibril ^alayhi s-salam, sous l’apparence d’un jeune homme au teint blanc, auprès de la dame Maryam. Lorsque notre dame Maryam a vu notre maître Jibril ^alayhi s-salam sous l’aspect d’un jeune homme au teint blanc, elle ne l’a pas reconnu, elle a pris peur et a tressailli. Elle avait craint pour elle-même, car elle avait pensé que c’était quelqu’un qui voulait lui faire du tort. Elle dit ce que Dieu nous a annoncé dans le Qour’an :
﴿ قَالَتْ إِنِّي أَعُوذُ بِالرَّحْمَن مِنكَ إِن كُنتَ تَقِيًّا ﴾
(qalat ‘inni ‘a^oudhou bir-Rahmani minka ‘in kounta taqiyya) [sourate Maryam verset 18] ce qui signifie : « Elle a dit : “Je demande à Ar-Rahman de me préserver de tout mal de ta part. Si tu es quelqu’un de pieux et d’obéissant [envers Lui, alors ne me fais pas de mal].” »
Sur ce, Jibril ^alayhi s-salam lui a répondu que c’est Dieu Qui l’avait envoyé à elle pour lui offrir un enfant vertueux pur de tout péché. Maryam avait alors dit : « Comment pourrais-je avoir un garçon sans qu’un époux ne m’ait approchée, et je ne suis pas une débauchée fornicatrice ?! » Jibril ^alayhi s-salam répondit à son interrogation que la création d’un enfant sans père est chose facile pour Dieu, et que Dieu fera de lui un signe pour l’humanité, une preuve de Sa parfaite toute-puissance, une miséricorde ainsi qu’une grâce pour ceux qui le suivront, pour ceux qui croiront en sa véracité et qui croiront en lui.
Notre Seigneur dit dans le Qour’an Honoré :
﴿ ۞فَحَمَلَتۡهُ فَٱنتَبَذَتۡ بِهِۦ مَكَانٗا قَصِيّٗا فَأَجَآءَهَا ٱلۡمَخَاضُ إِلَىٰ جِذۡعِ ٱلنَّخۡلَةِ قَالَتۡ يَٰلَيۡتَنِي مِتُّ قَبۡلَ هَٰذَا وَكُنتُ نَسۡيٗا مَّنسِيّٗا فَنَادَىٰهَا مِن تَحۡتِهَآ أَلَّا تَحۡزَنِي قَدۡ جَعَلَ رَبُّكِ تَحۡتَكِ سَرِيّٗا وَهُزِّيٓ إِلَيۡكِ بِجِذۡعِ ٱلنَّخۡلَةِ تُسَٰقِطۡ عَلَيۡكِ رُطَبٗا جَنِيّٗا فَكُلِي وَٱشۡرَبِي وَقَرِّي عَيۡنٗاۖ فَإِمَّا تَرَيِنَّ مِنَ ٱلۡبَشَرِ أَحَدٗا فَقُولِيٓ إِنِّي نَذَرۡتُ لِلرَّحۡمَٰنِ صَوۡمٗا فَلَنۡ أُكَلِّمَ ٱلۡيَوۡمَ إِنسِيّٗا ﴾
(fahamalat-hou fantabadhat bihi makanan qasiyya ; fa’aja’aha l-makhadou ‘ila jidh^i n-nakhlati qalat ya laytani mittou qabla hadha wakountou naçyan mansiyya ; fanadaha min tahtiha ‘alla tahzani qad ja^ala Rabbouki tahtaki sariyya ; wahouzzi ‘ilayki bijidh^i n-nakhlati tousaqit ^alayki routaban janiyya ; fakouli wachrabi waqarri ^ayna ; fa’imma tarayinna mina l-bachari ‘ahadan faqouli ‘inni nadhartou lir-Rahmani sawman falan ‘oukallima l-yawma ‘insiyya)
Mes frères de foi, ce verset signifie que Jibril ^alayhi s-salam ayant soufflé dans l’encolure de la chemise de notre dame Maryam, elle est tombée enceinte de ^Iça ^alayhi s-salam. Elle s’est éloignée, alors qu’elle était enceinte, loin des gens, de peur que les gens ne parlent en mal d’elle en disant qu’elle avait enfanté sans être mariée. Puis, les douleurs de l’accouchement l’ont amenée au pied d’un palmier sec. Et là, par crainte de la nuisance des gens, elle avait souhaité mourir. Mais Jibril ^alayhi s-salam l’interpella d’un endroit situé en contrebas de la montagne pour la tranquilliser. Il lui annonça que, pour lui réjouir le cœur, Dieu avait fait couler pour elle un petit ruisseau et il lui dit de secouer le tronc du palmier pour que des dattes fraîches et tendres tombent sur elle afin qu’elle puisse manger et boire ce que Dieu lui accordait comme subsistance. Ensuite, il lui dit de répondre à quiconque la verrait et l’interrogerait au sujet de son enfant qu’elle s’était engagée par vœu envers Dieu de ne parler à personne. Il était valable de pratiquer ce type de vœu dans les lois révélées précédentes.
Chers bien-aimés, après la naissance bénie, la dame Maryam ^alayha s-salam a rejoint son peuple en portant son nouveau-né ^Iça ^alayhi s-salatou was-salam dans ses bras, comme Dieu nous en a informé :
﴿ فَأَتَتۡ بِهِۦ قَوۡمَهَا تَحۡمِلُهُۥۖ قَالُواْ يَٰمَرۡيَمُ لَقَدۡ جِئۡتِ شَيۡٔٗا فَرِيّٗا ﴾
(fa’atat bihi qawmaha tahmilouhou qalou ya Maryamou laqad ji’ti chay’an fariyya) [sourate Maryam verset 27] ce qui signifie : « Puis, elle se rendit en le portant dans ses bras auprès des gens de son peuple qui lui dirent : “Ô Maryam, tu as fait là quelque chose d’abominable.” »
Les gens lui ont dit qu’elle avait fait une chose très grave, ils ont pensé du mal d’elle et s’étaient mis à la blâmer et à lui nuire, alors qu’elle était silencieuse, elle ne répondait à personne, car elle leur avait fait comprendre qu’elle avait fait le vœu de ne pas parler. Lorsque la situation est devenue extrêmement difficile pour elle, elle leur montra ^Iça ^alayhi s-salam en leur faisant signe de lui parler. C’est alors qu’ils lui ont dit ce que Dieu nous apprend dans le Qour’an par Sa parole :
﴿ فَأَشَارَتۡ إِلَيۡهِۖ قَالُواْ كَيۡفَ نُكَلِّمُ مَن كَانَ فِي ٱلۡمَهۡدِ صَبِيّٗا ﴾
(fa’acharat ‘ilayh qalou kayfa noukallimou man kana fi l-mahdi sabiyya) [sourate Maryam verset 29] ce qui signifie : « Elle fit un signe vers lui, et ils dirent : “Comment parlerions-nous à quelqu’un qui est encore un bébé dans le berceau ?!” »
Chers frères de foi, c’est à ce moment-là que Dieu, Lui Qui est tout puissant sur toute chose, a fait parler par Sa toute-puissance notre maître ^Iça ^alayhi s-salam alors qu’il était encore nourrisson. ^Iça ^alayhi s-salam a dit ce qui nous est parvenu dans le Qour’an Honoré :
﴿ قَالَ إِنِّي عَبۡدُ ٱللَّهِ ﴾
(qala ‘inni ^abdou l-Lah) [sourate Maryam verset 30] ce qui signifie : « Il a dit : “Je suis l’esclave de Dieu.” » C’est-à-dire que Dieu l’a fait parler alors qu’il était au berceau et que la première parole qu’il a dite fut :
﴿ إِنِّي عَبۡدُ ٱللَّهِ ﴾
(‘inni ^abdou l-Lah) ce qui signifie : « Je suis l’esclave de Dieu » en reconnaissant son statut de créature appartenant à Dieu, Celui Qui est unique, Celui Qui domine toute chose.
﴿ ءَاتَىٰنِيَ ٱلۡكِتَٰبَ وَجَعَلَنِي نَبِيّٗا وَجَعَلَنِي مُبَارَكًا أَيۡنَ مَا كُنتُ ﴾
(‘ataniya l-kitaba waja^alani nabiyya ; waja^alani moubarakan ‘aynama kountou) [sourate Maryam verset 30-31] ce qui signifie : « Il a prédestiné que je reçoive un Livre[1] révélé et que je sois un prophète. Et Il a fait que je sois béni où que je sois » c’est-à-dire qu’Il a fait que je sois profitable à autrui et que j’enseigne la religion où que j’aille.
﴿ وَأَوۡصَٰنِي بِٱلصَّلَوٰةِ وَٱلزَّكَوٰةِ مَا دُمۡتُ حَيّٗا وَبَرَّۢا بِوَٰلِدَتِي وَلَمۡ يَجۡعَلۡنِي جَبَّارٗا شَقِيّٗا وَٱلسَّلَٰمُ عَلَيَّ يَوۡمَ وُلِدتُّ وَيَوۡمَ أَمُوتُ وَيَوۡمَ أُبۡعَثُ حَيّٗا ﴾
(wa‘awsani bis-salati waz–zakati ma doumtou hayya ; wabarran biwalidati walam yaj^alni jabbaran chaqiyya ; was-salamou ^alayya yawma woulidtou wayawma ‘amoutou wayawma ‘oub^athou hayya) [sourate Maryam versets 31-33] ce qui signifie : « Et Il m’a prescrit la prière et la zakat tant que je serai vivant, Il a fait que je sois obéissant envers ma mère et n’a pas fait de moi un injuste promis à l’enfer. Que la paix soit sur moi le jour où je suis né, le jour où je mourrai et le jour où je serai ressuscité vivant. »
Par la suite, ^Iça ^alayhi s-salam a grandi avec une bonne éducation, il a mémorisé at-tawrat – la Torah authentique – dans les lieux où elle était transmise, et il a œuvré en fonction de la Loi révélée dans la Torah jusqu’à ce que Dieu fasse descendre sur lui la révélation. Il s’est alors adressé aux descendants de ‘Isra’il en leur disant ce dont Dieu nous informe dans le Qour’an honoré :
﴿ وَإِذۡ قَالَ عِيسَى ٱبۡنُ مَرۡيَمَ يَٰبَنِيٓ إِسۡرَٰٓءِيلَ إِنِّي رَسُولُ ٱللَّهِ إِلَيۡكُم مُّصَدِّقٗا لِّمَا بَيۡنَ يَدَيَّ مِنَ ٱلتَّوۡرَىٰةِ وَمُبَشِّرَۢا بِرَسُولٖ يَأۡتِي مِنۢ بَعۡدِي ٱسۡمُهُۥٓ أَحۡمَدُۖ فَلَمَّا جَآءَهُم بِٱلۡبَيِّنَٰتِ قَالُواْ هَٰذَا سِحۡرٞ مُّبِينٞ ٦ ﴾
(wa‘idh qala ^Iça bnou Maryama ya bani ‘Isra’ila ‘inni raçoulou l-Lahi ‘ilaykoum mousaddiqan lima bayna yadayya mina t-tawrati wamoubach-chiran biraçoulin ya’ti min ba^di smouhou ‘Ahmadou falamma ja‘ahoum bil-bayyinati qalou hadha sihroun moubin) [sourate As–Saff verset 6] ce qui signifie : « Et quand ^Iça, fils de Maryam a dit : “Ô descendants de ‘Isra’il, je suis le messager que Dieu vous a envoyé, confirmant la véracité de la Torah qui a été révélée avant moi et annonçant la bonne nouvelle d’un prophète qui viendra après moi dont le nom sera Ahmad.” Mais quand il leur a apporté les miracles prouvant sa véracité, ils ont dit : “C’est une sorcellerie manifeste.” »
Notre Maître ^Iça a donc appelé son peuple, comme tous les prophètes et les messagers l’ont fait, à l’Islam, à n’adorer que Dieu Lui Seul et à ne pas Lui attribuer d’associé dans la divinité. Cependant, ils l’ont démenti, ils l’ont envié et ont dit de lui que c’était un sorcier. Ils n’ont pas cru en lui, hormis très peu de gens. Ils lui ont fait du tort et ils ont comploté pour le tuer. Cependant Dieu l’a protégé et l’a élevé au ciel comme cela nous est parvenu dans le Qour’an Honoré.
Tout comme les autres messagers, notre maître ^Iça ^alayhi s-salam a annoncé la venue du Dernier des prophètes, notre maître Mouhammad, que les meilleures invocations d’élévation en degré et de préservation de sa communauté de ce qu’il craint pour elle lui soient accordées. Et il a recommandé à sa communauté de le suivre et de le soutenir pour ceux qui seraient vivants lors de son envoi.
Abou Sa^d An-Nayçabouriyy a rapporté dans son livre Charafou l-Moustafa que quatre hommes avaient quitté le Yémen en direction de la Mecque, au tout début de la mission de prophète de notre maître Mouhammad salla l-Lahou ^alayhi wasallam. Parmi ces quatre, il y avait un homme répondant au nom de Ja^d Ibnou Qays Al-Mouradiyy. La nuit tomba alors qu’ils étaient en pleine campagne et ont donc fait halte quelque part et se sont tous endormis, sauf Ja^d Ibnou Qays Al-Mouradiyy. Durant la nuit, ce Ja^d a entendu une voix, sans voir la personne qui parlait, qui lui disait :
Ô voyageurs qui faites halte, veuillez transmettre
dès qu’au Hatim et à Zamzam vous parviendrez,
À Mouhammad l’Envoyé, des salutations de notre part,
qui le suivent où qu’il aille et où qu’il se dirige,
Et dites-lui que nous sommes des partisans de sa religion,
c’est ce que ^Iça le fils de Maryam nous a ordonné.
Chers bien-aimés, cette voix était celle d’un jinn croyant. Ce jinn avait vécu depuis l’époque de notre Maître ^Iça ^alayhi s-salam et il avait cru en ^Iça avant que ^Iça ne soit élevé au ciel. Il avait entendu de ^Iça la recommandation de croire en Mouhammad salla l-Lahou ^alayhi wasallam et de le suivre lorsqu’il apparaîtrait. Ce jinn a donc recommandé à Ja^d, lorsqu’il arriverait à la Mecque, de transmettre son salam à notre Maître Mouhammad. Lorsqu’ils étaient arrivés à la Mecque, Ja^d avait donc interrogé les gens de la Mecque au sujet de notre maître Mouhammad. C’est ainsi qu’il a pu rencontrer le Prophète, il a cru en lui et il est entré en Islam. Cela a eu lieu avant que la nouvelle de la mission de prophète de notre maître Mouhammad salla l-Lahou ^alayhi wasallam ne se propage dans la péninsule arabique.
Que Dieu honore et élève davantage en degré notre Maître Mouhammad ainsi que tous ses frères prophètes et envoyés. Il y a dans cette histoire abondance de preuves que Jésus ^alayhi s-salam est venu avec la religion de l’Islam ainsi que le reste des prophètes envoyés par Dieu. Ainsi que l’a rapporté Al-Boukhariyy, le Messager de Dieu salla l-Lahou ^alayhi wasallam a dit :
(( الأَنْبِياءُ إِخْوَةٌ لِعَلَّاتٍ دِينُهُمْ وَاحِدٌ –أَيِ الإِسْلامُ– وَأُمَّهَاتُهُمْ شَتَّى –أَيْ شَرائِعُهُمْ مُخْتَلِفَةٌ– وأَنا أَوْلَى النَّاسِ بِعِيسَى بْنِ مَرْيَمَ لَيْسَ بَيْنِي وَبَيْنَهُ نَبِيٌّ ))
(al-‘anbiya’ou ‘ikhwatoun li^al-latin dinouhoum wahidoun –‘ayyi l-‘Islam– wa’oummahatouhoum chatta –‘ayy chara’i^ouhoum moukhtalifah– wa’ana ‘awla n-naci bi^Iça bni Maryama layça bayni wabaynahou nabiyy) ce qui signifie : « Les prophètes sont comme des frères de même père, leur religion est une seule et même religion [c’est-à-dire l’Islam], et de mères différentes [c’est-à-dire que leurs lois révélées sont différentes] et je suis le plus proche des gens par rapport à ^Iça, entre lui et moi il n’y a pas eu de prophète. »
Ayant tenu mes propos, je demande que Dieu me pardonne ainsi qu’à vous-même.
Second Discours[2] :
الحمد لله والصلاة والسلام على سيدنا محمّد رسول الله يا أيّها الذين آمنوا اتّقوا الله
اللهم اغفِرْ للمؤمنين والمؤمنات
Al-hamdou lil-Lahi was–salatou was-salamou ^ala sayyidina Mouhammadin raçouli l-Lah ;
ya ‘ayyouha l-ladhina ‘amanou t-taqou l-Lah. Allahoumma ghfir lil-mou’minina wal-mou’minat.
[1] Il s’agit de Al-‘Injil, l’Évangile authentique.
[2] Il s’agit des piliers selon Ach-Chafi^iyy pour ceux qui seraient amenés à donner le discours entièrement en français. Les piliers devraient être dits en arabe.