Discours en Français
بِسمِ اللهِ الرَّحمـنِ الرَّحِيم
Je commence par le nom de Allah, Celui Qui accorde Sa miséricorde à toutes les créatures dans le bas monde mais aux seuls croyants dans l’au-delà, Celui Qui accorde beaucoup de miséricordes aux croyants
الحَمدُ للهِ رَبِّ العَالَمِين
La louange est à Allah le Seigneur des mondes,
والصَّلاةُ والسَّلامُ عَلى سَيِّدِنَا مُحَمَّدٍ رَسُولِ اللهِ
que l’honneur et l’élévation en degrés soient accordés à notre maître Mouhammad le Messager de Allah ainsi que la préservation de sa communauté de ce que le Prophète craint pour elle.
Khoutbah n°810
Le vendredi 03 avril 2015, correspondant au 14 Joumada l’Akhirah 1436 de l’Hégire
La Foi en Allah et en Son Messager
La louange est à Allah, Celui Qui est unique, Qui domine par Sa puissance et n’est pas vaincu, Celui Qui accepte le repentir des croyants et Qui fait succéder la nuit au jour, pour que cela soit un sujet de méditation pour qui possède un cœur et des yeux, et pour qui possède une raison et une réflexion saine. Que davantage d’honneur et d’élévation en degrés soient accordés à notre maître Mouhammad ainsi qu’à sa proche parenté musulmane et à ses compagnons bons et purs. Je témoigne qu’il n’est de dieu que Allah, le seul à ne pas avoir d’associé, et je témoigne que notre maître et notre bien-aimé, notre éminence et notre guide, la cause de notre joie, Mouhammad, est Son esclave et Son messager, Son élu et Son bien-aimé. Que Allah l’honore et l’élève en degré ainsi que tout messager qu’Il ait jamais envoyé, lui que Allah a envoyé en tant que miséricorde pour les mondes, guide annonciateur de bonnes nouvelles et avertisseur contre le châtiment, il a parfaitement transmis le message et s’est acquitté de sa mission et a fait vaincre la communauté des croyants, que Allah le rétribue pour nous du mieux qu’Il ait rétribué l’un de Ses prophètes.
Esclaves de Allah, je vous recommande ainsi qu’à moi-même de faire preuve de piété à l’égard de Allah Al-^Aliyy, Al-^Adhim, Lui Qui dit dans Son Livre :
﴿ وَمَن لَّمْ يُؤْمِن بِاللهِ وَرَسُولِهِ فَإِنَّآ أَعْتَدْنَا لِلْكَافِرِينَ سَعِيرًا ﴾
[sourat Al-Fath / 13] (waman lam you’min bil-Lahi waraçoulihi fa’inna ‘a^tadna lil-kafirina sa^ira)
« Et celui qui ne croit pas en Allah et en Son Messager, certes Nous avons préparé pour les mécréants l’enfer. »
Mes frères de foi, parmi les choses qui sont obligatoires pour les personnes responsables, c’est de croire en Allah et en Son Messager et c’est la base de toutes les obligations et la meilleure, celle de plus haut rang et la plus prioritaire d’entre elles. Pour ce qui est de la foi en Allah, c’est de croire en Son existence ta^ala selon ce qui est digne de Lui. Ainsi, Il existe, il n’y a pas de doute sur Son existence, Il existe sans comment, sans quantité, sans endroit et sans direction.
Pour ce qui est de la foi en Mouhammad salla l-Lahou ^alayhi wasallam, il s’agit de croire qu’il s’agit de Mouhammad, fils de ^Abdou l-Lah, qu’il est le messager de Allah pour les humains et les jinns, qu’il est véridique en tout ce qu’il a transmis de la part de Allah.
Donc, le plus éminent des droits que Allah a sur Ses esclaves, c’est la connaissance de Allah ta^ala tout en Lui consacrant, à Lui seul exclusivement, l’adoration, c’est-à-dire l’extrême soumission. Notre connaissance à propos de Allah n’est pas par le fait de cerner Sa réalité mais en sachant ce qui est obligatoire [selon la raison] à Son sujet, comme le fait qu’Il soit éternel exempt de début, unique, qu’Il sache tout et qu’Il soit différent de toutes les créatures. Et aussi en l’exemptant de tout ce qui est impossible à Son sujet, comme la possibilité d’avoir un associé, une limite, c’est-à-dire une taille, un endroit, une forme, un aspect, une image, une localisation dans un endroit ou une direction. Et en sachant aussi ce qui est possible à Son sujet comme de créer quelque chose ou de ne pas la créer. L’imam Ahmad Ar-Rifa^iyy, que Allah l’agrée, a dit : « L’extrême limite de notre connaissance de Allah c’est d’avoir la certitude qu’Il existe ta^ala sans comment et sans endroit. » Cela signifie que la limite à laquelle peut parvenir l’esclave concernant la connaissance de Allah, c’est d’avoir la croyance certaine, qui n’est entachée d’aucun doute, en l’existence de Allah ta^ala sans comment ni endroit. Sa parole : « sans comment » est explicite pour nier le corps et la localisation, la forme, le mouvement, l’immobilité, le contact, la séparation et la position assise. Le comment englobe ainsi tout ce qui fait partie des attributs des créatures. Celui qui a la certitude que Allah existe sans comment ni endroit aura atteint la limite de ce à quoi peut parvenir l’être humain concernant sa connaissance de Allah tabaraka wata^ala.
Pour ce qui est de la connaissance de Son Messager salla l-Lahou ^alayhi wasallam, elle a lieu par la connaissance, des attributs qui sont obligatoires au sujet des prophètes, de ce qui est impossible à leur sujet et de ce qui est possible les concernant. Il est un devoir de joindre la foi au message de notre Maître Mouhammad à la foi en Allah ta^ala. Réunir entre les deux témoignages est indispensable pour être sauvé de l’éternité à jamais en enfer. Ainsi, celui qui a pour croyance que Allah existe mais n’a pas cru en Mouhammad, celui-là n’est pas croyant, ni musulman. Preuve en est la ‘ayah que nous avons citée.
Il n’en est pas comme l’ont dit certains associateurs qu’ils auraient dans l’au-delà mieux que les croyants. En effet, Allah ta^ala les a démentis :
﴿ أَفَنَجْعَلُ الـمُسْلِمِينَ كَالـمُجْرِمِينَ ﴾
[sourat Al-Qalam / 35] (‘afanaj^alou l-mouslimina ka l-moujrimin)
c’est-à-dire que ceux qui ont cru en leur Seigneur et les mécréants ne sont pas équivalents selon le jugement de Allah ta^ala. Il s’agit ici d’une interrogation pour indiquer leur erreur, ce qui revient à les blâmer et à rejeter ce qu’ils ont dit.
Il est donc un devoir de croire en Allah et en Son Messager, mes frères de foi, et de ne prêter aucune attention à celui qui contredirait cela, en jugeant équivalents les croyants et ceux qui ne le sont pas et qui appelle les gens à croire et à adorer ce qu’ils veulent au lieu d’adorer Allah. Certes, le Jour dernier arrivera et l’interrogatoire y est une vérité. Or la plus importante des choses sur laquelle l’être humain sera jugé, c’est la foi.
Il a été ainsi rapporté que certains des mécréants de Qouraych avaient demandé au Prophète d’adorer leurs idoles une année et qu’ils adoreraient son Dieu l’année suivante. Alors, Allah ta^ala a révélé Sourat Al-Kafiroun, Allah ta^ala dit :
﴿ قُلْ يَآ أَيُّهَا الكَافِرُونَ ﴾
(qoul ya ‘ayyouha l-kafiroun)
c’est à dire : « Dis Ô Mouhammad » et Allah a ordonné au Messager de s’adresser à eux en les appelant « mécréants »
﴿ لَآ أَعْبُدُ مَا تَعْبُدُونَ ﴾
(la ‘a^boudou ma ta^boudoun)
« je n’adore pas ce que vous adorez »
c’est-à-dire : ni maintenant ni le restant de ma vie, je n’adorerai ce que vous adorez.
﴿ وَلَآ أَنتُمْ عَابِدُونَ مَآ أَعْبُدُ ﴾
(wala ‘antoum ^abidouna ma ‘a^boud)
« et vous n’adorez pas celui que j’adore »
c’est-à-dire : ni maintenant ni dans le futur vous n’adorerez ce que j’adore ; car Allah ta^ala sait de toute éternité qu’ils ne seront jamais croyants,
﴿ وَلَآ أَنَاْ عَابِدٌ مَّا عَبَدتُّمْ (٤) وَلَآ أَنتُمْ عَابِدُونَ مَا أَعْبُدُ ﴾
(wala ‘ana âbidoun ma ^abadtoum * wala ‘antoum ^abidouna ma ‘a^boud).
Il y a ici une insistance qui revient à couper tout ambition de réussite aux non croyants et qui confirme l’annonce qu’ils mourront sur la mécréance, qu’ils n’entreront jamais en Islam et ne seront donc jamais croyants.
﴿ لَكُمْ دِينُكُمْ وَلِيَ دِينِ ﴾
(lakoum dinoukoum waliya din)
Cette ‘ayah ne comporte pas le sens “à vous votre religion et à moi la mienne” dans le sens de l’approbation de toute religion. Elle comporte au contraire une menace. Ainsi, Sa parole :
﴿ لَكُمْ دِينُكُمْ ﴾
(lakoum dinoukoum)
signifie : « vous avez votre religion qui est fausse, qui est une religion d’association »,
﴿ وَلِيَ دِينِ ﴾
(waliya din)
« et j’ai ma religion qui est la religion de vérité, l’Islam. »
C’est à dire : Vous, vous avez votre religion d’associateurs alors que moi j’ai ma croyance en l’unicité de Dieu. Ceci représente un summum dans l’innocence vis-à-vis du faux sur lequel sont les mécréants. On trouve une formulation semblable comportant le sens de la menace et de la mise en garde dans Sa parole ta^ala :
﴿ فَمَن شَآءَ فَلْيُؤْمِن وَمَن شآءَ فَلْيَكْفُرْ ﴾
(faman cha’a falyou’min waman cha’a falyakfour) dont le sens n’est pas “celui qui veut, qu’il croie, et celui qui veut, qu’il soit mécréant” dans le sens de l’approbation dans les deux cas. Mais elle signifie : « Celui qui aura choisi la foi ne sera pas comme celui qui aura choisi la mécréance car celui qui choisira la mécréance en rendra compte et sera châtié ; et celui qui choisira la foi en sera récompensé. » Le reste de la ‘ayah indique cette signification-là :
﴿ إِنَّآ أَعْتَدْنَا لِلظَّالِمِينَ نَارًا أَحَاطَ بِهِمْ سُرَادِقُهَا وَإِن يَسْتَغِيثُواْ يُغَاثُواْ بِـمآءٍ كَالـمُهْلِ يَشْوِي الوُجُوهَ بِئْسَ الشَّرابُ وسآءَتْ مُرْتَفَقًا ﴾
[sourat Al-Kahf / 29] (‘inna ‘a^tadna lidh–dhalimina naran ‘ahata bihim souradiqouha wa’in yastaghithou youghathou bima’in kal-mouhli yachwi l-woujouha bi’sa ch-charabou wasa’at mourtafaqa)
« Nous avons préparé pour les injustes un feu qui les entourera de toute part ; s’ils appellent au secours, on déversera sur eux un liquide comme du pus, qui brûle les visages. Quel mauvais breuvage et quelle mauvaise demeure ! »
Nous demandons à Allah ta^ala de nous faire vivre musulmans, de nous faire mourir croyants et de nous préserver des différentes causes de désobéissances dans la religion.
Ayant tenu mes propos, je demande que Allah me pardonne ainsi qu’à vous-mêmes.