بِسمِ اللهِ الرَّحمنِ الرَّحِيم
Je commence par le nom de Allah, Celui Qui accorde Sa miséricorde à toutes les créatures dans le bas monde mais aux seuls croyants dans l’au-delà, Celui Qui accorde beaucoup de miséricordes aux croyants
الحَمدُ للهِ رَبِّ العَالَمِين
La louange est à Allah le Seigneur des mondes,
والصَّلاةُ والسَّلامُ عَلى سَيِّدِنَا مُحَمَّدٍ رَسُولِ اللهِ
Que l’honneur et l’élévation en degrés soient accordés à notre maître Mouhammad le Messager de Allah, ainsi que la préservation de sa communauté de ce que le Prophète craint pour elle.
Khoutbah n°805
Le vendredi 27 février 2015, correspondant au 8 Joumada l-‘Oula 1436 de l’Hégire
Combattez le chaytan en vous entraidant
Mes frères de Foi.
La louange est à Allah. Nous recherchons Son aide, nous recherchons Sa bonne guidée, nous Le remercions, nous demandons qu’Il nous pardonne et nous faisons le repentir. Nous demandons que Allah nous préserve du mal de nos âmes et de nos mauvaises œuvres. Celui que Allah guide, nul ne peut l’égarer et celui qu’Il égare, nul ne pourra le guider.
Je témoigne qu’il n’est de dieu que Allah, le seul à ne pas avoir d’associé. Il n’a pas de semblable ni de ressemblant, Il n’a pas de comment, ni de forme, ni d’image, ni d’organe. Il a créé les endroits, Il n’en n’a pas besoin, Il existe de toute éternité sans endroit. Il a créé le Trône en tant que manifestation de Sa toute-puissance et Il ne l’a pas pris comme endroit pour Lui-même. Mon Seigneur est exempt soubhanahou wata^ala de la position assise, de l’installation, de l’élévation, de la descente, du contact et de la séparation. Il a créé les corps impalpables comme la lumière et l’air et les corps palpables comme les humains, les pierres et les arbres, notre Seigneur n’est donc pas un corps, Il n’a pas pour attribut les caractéristiques des corps, comme les couleurs, les mouvements et les immobilités. La louange est donc à Allah, Celui Qui a créé les cieux et la terre et Qui a créé les ténèbres et la lumière.
Et je témoigne que notre maître, notre bien-aimé, notre éminent, notre guide, la cause de notre joie, Mouhammad, est Son esclave et Son Messager, celui qu’Il a élu et qu’Il agrée le plus. Il a bien transmis le message et s’est acquitté de ce qui lui a été confié, il a porté le conseil à la communauté. Que Dieu le rétribue pour nous du meilleur de ce dont Il a rétribué l’un de Ses prophètes.
Ô Allah honore et élève davantage notre maître Mouhammad ainsi que la famille de notre maître Mouhammad, les compagnons de notre maître Mouhammad, ceux qui sont bons et purs, et préserve sa communauté de ce qu’il craint pour elle.
Après cette introduction, esclaves de Dieu, je vous recommande et je me recommande à moi-même, de faire preuve de piété à l’égard de Allah, Al-^Aliyy Celui Qui domine Ses créatures par le degré, Al-Qadir Celui Qui a la toute-puissance, Lui Qui dit dans Sa révélation explicite :
﴿ إِنَّمَا الْمُؤْمِنُونَ إِخْوَةٌ فَأَصْلِحُوا بَيْنَ أَخَوَيْكُمْ وَاتَّقُوا اللَّهَ لَعَلَّكُمْ تُرْحَمُونَ ﴾
(‘innama l-mou’minouna ‘ikhwatoun fa’aslihou bayna ‘akhawaykoum wattaqou l-Laha la^alakoum tourhamoun)
« Certes, les croyants sont des frères en religion, alors réparez les différents qui pourraient se produire entre deux de vos frères et faites preuve de piété à l’égard de Allah, puissiez-vous recevoir Sa miséricorde. » [sourat Al-Houjourat / ’ayah 10]
D’après Abou Rouqayyah Tamim Ibnou ‘Aws Ad-Dariyy, que Allah l’agrée, le Prophète salla l-Lahou ^alayhi wasallam a dit :
(( الدّينُ النّصِيحة ))
(ad-dinou n-nasihah)
« Parmi les choses les plus importantes sur lesquelles repose la religion c’est le conseil »
on lui a dit alors : « Pour qui le conseil ? » il a répondu :
(( لله ولكتابه ولرسوله ولأَئِمَّةِ المسلمين وعامَّتِهِم ))
(lil-Lahi walikitabihi waliraçoulihi wali’a’immati l-mouslimina wa^ammatih)
« [Portez le conseil] concernant [la foi en] Allah, [la foi en] Son Livre et [la foi en] Son Messager, [portez le conseil] aux gouverneurs des musulmans et au commun d’entre eux. » [Rapporté par Mouslim]
D’après Jarir Ibnou ^Abdi l-Lah, que Allah l’agrée, il a dit : [hadith rapporté par Al-Boukhariyy et Mouslim] ce qui signifie : « J’ai fait un pacte d’allégeance avec le Messager de Allah et je me suis engagé à accomplir la prière, à m’acquitter de la zakat et à donner le conseil à tout musulman. »
D’autre part, l’Imam Ar-Rifa^iyy, que Allah l’agrée et lui donne satisfaction, a dit : « Combattez le chaytan en vous entraidant, en vous donnant le conseil les uns aux autres, en adoptant un bon comportement les uns avec les autres, en ayant une bonne attitude les uns avec les autres, avec les belles paroles des uns pour les autres. »
Mes frères de foi, il n’y a pas de doute que la parole du maître des Messagers, le bien-aimé du Seigneur des mondes salla l-Lahou ^alayhi wasallam est meilleure pour nous et comporte un profit bénéfique pour notre communauté, nos familles, nos bien-aimés et nos compagnons : (ad-dinou n-nasihah) le conseil est fondamental dans la religion. Cependant, quand bien même tu aurais eu connaissance d’une défaillance de la part d’un musulman, une défaillance dont tu aurais la preuve indubitable, alors donne-lui le conseil en secret. Que le chaytan ne te dupe pas et ne t’amène pas à commettre la médisance sur son compte. Si tu as su que ton frère musulman a été éprouvé par Allah par un péché, par un dérapage, alors prend l’initiative de lui donner le conseil et non pas de le dévoiler.
Ce compagnon honorable, Jarir Ibnou ^Abdi l-Lah, que Allah l’agrée, avait fait un pacte d’allégeance avec le Messager de Allah pour accomplir la prière, pour s’acquitter de la zakat et pour donner le conseil à tout musulman.
Chers honorables bien-aimés, chers frères dans la bonne croyance, que chacun d’entre nous s’interroge : Où en suis-je par rapport à ce conseil que notre religion éminente, l’Islam incite à suivre ?
Voici donc notre Imam Ahmad Ar-Rifa^iyy Al-Kabir, que Allah l’agrée, qui dit : « Combattez le chaytan en vous entraidant. » Il nous a guidé, que Dieu l’agrée, vers la façon de combattre le chaytan à l’aide de nos personnes, mutuellement. Il a dit : « En vous donnant le conseil les uns aux autres, en adoptant un bon comportement les uns avec les autres, en ayant une bonne attitude les uns avec les autres, avec les belles paroles des uns pour les autres. » Alors sois une aide pour ton frère contre son chaytan, et ne sois pas une aide pour le chaytan contre ton frère.
Le Messager de Allah salla l-Lahou ^alayhi wasallam a dit :
(( المؤمنُ مِرﺁةُ أخيهِ المؤمن))
(al-mou’minou mir’atou akhihi l-mou’min)
« Le croyant est tel un miroir pour son frère croyant. » [hadith rapporté par Abou Dawoud avec une bonne chaîne de transmission]
N’est-ce pas que lorsque l’un d’entre nous se regarde dans un miroir pour enlever ce qui ne lui plaît pas, en regardant dans le miroir, s’il voit quelque chose sur son visage qui ne lui plaît pas, que fait-il ? Il l’enlève. Alors sois ainsi avec ton frère musulman. Quand tu vois de lui quelque chose que Dieu n’agrée pas, ne le laisse pas ainsi. Rappelle-toi la parole de Allah ta^ala qui blâme ceux qui ont mécru parmi les fils de ‘Isra’il :
﴿ كَانُوا لَا يَتَنَاهَوْنَ عَنْ مُنْكَرٍ فَعَلُوهُ لَبِئْسَ مَا كَانُوا يَفْعَلُونَ ﴾
(kanou la yatanahawna ^an mounkarin fa^alouhou labi’sa ma kanou ya^maloun)
« Ils ne s’interdisaient pas le mal qu’ils commettaient, quelle mauvaise conduite que la leur. » [sourat Al-Ma’idah / ’ayah 79]
De plus, chers bien-aimés, il est indispensable pour donner le conseil, d’apprendre la science de la religion. Il est indispensable d’appliquer la connaissance religieuse, car c’est grâce à la science de la religion que tu distingues ce qui est licite de ce qui est interdit, tu reconnais celui qui dépasse les limites et celui qui s’y attache. C’est grâce à la science de la religion que tu connais comment donner le conseil et quoi dire quand tu donnes le conseil. Par la science de la religion, tu sais comment parler, pourquoi tu parles et que dire. Et si tu te tais, pourquoi tu te tais. Alors pose-toi la question : où en es-tu par rapport aux assemblées de science de la religion ? Où en es-tu par rapport au fait d’ordonner le bien et d’interdire le mal ?
Notre Seigneur tabaraka wata^ala dit :
﴿ كُنْتُمْ خَيْرَ أُمَّةٍ أُخْرِجَتْ لِلنَّاسِ تَأْمُرُونَ بِالْمَعْرُوفِ وَتَنْهَوْنَ عَنِ الْمُنْكَرِ وَتُؤْمِنُونَ بِاللَّهِ ﴾
(kountoum khayra ‘oummatin ‘oukhrijat lin-naci ta’mourouna bil-ma^roufi watanhawna ^ani l-mounkari watou’minouna bil-Lah)
« Vous êtes la meilleure des communautés qui ait émergé pour les gens, vous ordonnez le bien et vous interdisez le mal tout en croyant en Dieu. » [sourat ‘Ali ^Imran /’ayah 110]
Pose-toi la question, quel est ton état par rapport au fait de conseiller les jeunes qui se relâchent pour accomplir la prière ? Comment leur donner le conseil et combattre leur chaytan ? Sans doute avec la bonne manière, avec la bonne exhortation.
Ahmad Ar-Rifa^iyy a dit : « Combattez le chaytan en adoptant un bon comportement les uns avec les autres. »
Sachez, esclaves de Allah, qu’il y a des pays qui ont embrassé l’Islam grâce aux comportements islamiques, par les caractères du Prophète Mouhammad salla l-Lahou ^alayhi wasallam auxquels a incité la loi de l’Islam. En effet, il y avait des commerçants du Yémen qui partaient faire leur commerce jusqu’en Indonésie et en Malaisie. Les habitants de ces pays, voyant la véracité de ces commerçants musulmans, leur bon comportement, leur honnêteté, leur indulgence, leur générosité, leur bienfaisance et leurs bonnes manières, ont su que ces nobles caractères étaient des caractères que leur religion leur avait ordonnés et que leur Prophète leur avait enseignés. Les gens sont alors entrés, petit à petit, en Islam, jusqu’à ce que l’Islam se soit propagé dans ces pays.
Combattez le chaytan par les paroles que vous vous adressez mutuellement. Que la belle parole, que le Messager de Allah a qualifiée de sadaqah, d’aumône, sorte toujours de votre bouche. Ne te prive pas de prodiguer ton bon conseil à tes frères. Puisse Allah faire que ce soit une cause pour que des cœurs de gens insouciants se corrigent. Combien de gens ont quitté leur insouciance pour devenir vertueux grâce à des paroles qu’ils avaient entendues.
Que Allah fasse que je sois, ainsi que vous-mêmes, de ceux qui, lorsqu’ils écoutent des paroles, suivent le meilleur de ce qu’ils entendent.
Ayant dit mes propos, je demande que Allah me pardonne ainsi qu’à vous-mêmes.