Khoutbah n°1298
Discours du vendredi 9 août 2024 correspondant au 4 Safar 1446 de l’Hégire
Ordonner le Bien et interdire le Mal
الأَمْرُ بِالمَعْرُوفِ والنَّهْيُ عَنِ المُنْكَرِ
الحمد لله والصلاة والسلام على سيدنا محمّد رسول الله يا أيّها الذين آمنوا اتّقوا الله
Al-hamdou lil-Lahi was–salatou was-salamou ^ala sayyidina Mouhammad, raçouli l-Lah ; ya ‘ayyouha l-Ladhina ‘amanou t-taqou l-Lah.
Louanges à Dieu, nous Le louons, nous recherchons Son aide, nous demandons Son pardon, nous recherchons Sa bonne guidée. Nous demandons à Dieu qu’Il nous préserve du mal de nos âmes et de nos mauvaises œuvres. Celui que Dieu guide, c’est lui le bien guidé, et celui que Dieu égare, tu ne lui trouveras personne pour le guider. Je témoigne qu’il n’est de dieu que Dieu, Il est le dieu unique, Il n’a pas d’associé, Il n’a pas de semblable, Il n’a pas d’équivalent. Quoi que tu imagines en ton esprit, Dieu n’est pas ainsi et quiconque attribue à Dieu une des significations des humains a commis une mécréance. Je témoigne que notre maître, notre bien-aimé, notre guide, celui qui nous réjouit le cœur, Mouhammad est l’esclave de Dieu et Son messager, celui qu’Il a élu, celui qu’Il agrée le plus. Dieu l’a envoyé avec la bonne guidée, avec la religion de vérité, en tant que guide annonciateur de bonne nouvelle, avertisseur de châtiment, appelant à la religion agréée par Dieu, tel un flambeau éclatant de lumière. Par lui Dieu a guidé la communauté, il a levé le voile de l’obscurité, il a fait sortir les gens des ténèbres vers la lumière. Que Dieu le rétribue par ce dont Il a rétribué chacun de Ses prophètes pour sa communauté. Ô Dieu, honore et élève davantage en degré notre maître Mouhammad ainsi que sa famille et ses compagnons bons et purs et tous ceux qui les ont suivis parfaitement jusqu’au Jour du jugement.
Esclaves de Dieu, je vous recommande et je me recommande à moi-même de faire preuve de piété à l’égard de Allah Al-^Adhim. Craignez Dieu votre Seigneur. Allahou ta^ala dit dans le Qour’an honoré :
﴿ كُنتُمۡ خَيۡرَ أُمَّةٍ أُخۡرِجَتۡ لِلنَّاسِ تَأۡمُرُونَ بِٱلۡمَعۡرُوفِ وَتَنۡهَوۡنَ عَنِ ٱلۡمُنكَرِ وَتُؤۡمِنُونَ بِٱللَّهِۗ ﴾
(kountoum khayra ‘oummatin ‘oukhrijat lin-naci ta’mourouna bil-ma^roufi watanhawna ^ani l-mounkari watou’minouna bil-Lah)
ce qui signifie : « Vous êtes la meilleure des communautés qui soit apparue pour les gens, vous ordonnez le bien et vous interdisez le mal, et vous croyez en Dieu. »
Chers frères de foi, parmi les devoirs dont Dieu nous a chargés, il y a ordonner le bien et interdire ce qui est blâmable, en guidant les gens vers le bien, en les mettant en garde contre ce qui leur est nuisible dans leur religion et dans leur bas monde. Parmi les grâces et les miséricordes de Allah ta^ala, Il a fait qu’il y ait, au sein de cette communauté, des Imams qui défendent les remparts de la loi de l’Islam, qui préservent les jugements de la religion, qui ordonnent le bien et qui interdisent ce qui est blâmable et qui ne craignent pas, pour l’agrément de Dieu, le blâme de quiconque. Ils ne sont pas comme les fils de ‘Isra’il que Dieu a blâmés par Sa parole dans le Qour’an :
﴿ لُعِنَ ٱلَّذِينَ كَفَرُواْ مِنۢ بَنِيٓ إِسۡرَٰٓءِيلَ عَلَىٰ لِسَانِ دَاوُۥدَ وَعِيسَى ٱبۡنِ مَرۡيَمَۚ ذَٰلِكَ بِمَا عَصَواْ وَّكَانُواْ يَعۡتَدُونَ كَانُواْ لَا يَتَنَاهَوۡنَ عَن مُّنكَرٖ فَعَلُوهُۚ لَبِئۡسَ مَا كَانُواْ يَفۡعَلُونَ ﴾
(lou^ina l-ladhina kafarou min bani ‘Isra’ila ^ala liçani Dawouda wa^Iça bni Maryama dhalika bima ^asaw wakanou ya^tadoun kanou la yatanahawna ^an mounkarin fa^alouhou labi’sa ma kanou yaf^aloun)
ce qui signifie : « Ceux qui ont mécru parmi les descendants de ‘Isra’il ont été maudits par la bouche de Dawoud et de ^Iça Ibnou Maryam. Et ce, en raison de leur désobéissance et de leur injustice : ils ne s’interdisaient pas les actes blâmables qu’ils commettaient ; quelle mauvaise conduite ils avaient ! » Quel grand honneur pour nous de faire partie de ceux qui ordonnent le bien et qui interdisent ce qui est blâmable !
Par ailleurs les versets qui insistent sur le fait d’ordonner le bien et d’interdire le mal sont nombreux ; dans certains d’entre eux, ceci est associé à la foi en Dieu, à l’accomplissement de la prière, à l’acquittement de la Zakat et aux caractères de la réussite. Allah ta^ala dit dans la sourate At-Tawbah au verset 71 :
﴿ وَٱلۡمُؤۡمِنُونَ وَٱلۡمُؤۡمِنَٰتُ بَعۡضُهُمۡ أَوۡلِيَآءُ بَعۡضٖۚ يَأۡمُرُونَ بِٱلۡمَعۡرُوفِ وَيَنۡهَوۡنَ عَنِ ٱلۡمُنكَرِ وَيُقِيمُونَ ٱلصَّلَوٰةَ وَيُؤۡتُونَ ٱلزَّكَوٰةَ وَيُطِيعُونَ ٱللَّهَ وَرَسُولَهُۥٓۚ أُوْلَـٰٓئِكَ سَيَرۡحَمُهُمُ ٱللَّهُۗ إِنَّ ٱللَّهَ عَزِيزٌ حَكِيمٞ ﴾
(wal-mou’minouna wal-mou’minatou ba^douhoum ‘awliya’ou ba^din ya’mourouna bil-ma^roufi wayanhawna ^ani l-mounkari wayouqimouna s–salata wayou’touna z–zakata wayouti^ouna l-Laha waraçoulahou ‘oula’ika sayarhamouhoumou l-Lahou ‘inna l-Laha ^azizoun hakim)
ce qui signifie : « Les croyants et les croyantes, sont des soutiens les uns pour les autres, ils ordonnent le bien, ils interdisent le mal, ils accomplissent la prière, ils s’acquittent de la Zakat, ils obéissent à Dieu et à Son Messager. Ceux-là, Dieu leur fera miséricorde ; certes, Allah est ^Aziz – le Puissant Qui n’est pas vaincu –, Hakim – Celui Qui prédestine les choses avec perfection car Il sait l’issue de toute chose –. »
Allah ta^ala dit également dans la sourate ‘Ali ^Imran :
﴿ وَلۡتَكُن مِّنكُمۡ أُمَّةٞ يَدۡعُونَ إِلَى ٱلۡخَيۡرِ وَيَأۡمُرُونَ بِٱلۡمَعۡرُوفِ وَيَنۡهَوۡنَ عَنِ ٱلۡمُنكَرِۚ وَأُوْلَـٰٓئِكَ هُمُ ٱلۡمُفۡلِحُونَ ﴾
(waltakoun minkoum ‘oummatoun yad^ouna ‘ila l-khayri waya’mourouna bil-ma^roufi wayanhawna ^ani l-mounkari wa’oula’ika houmou l-mouflihoun)
ce qui signifie : « Qu’il y ait parmi vous une partie d’entre vous qui appelle au bien, qui ordonne le bien et qui interdise ce qui est blâmable ; ceux-là seront ceux qui auront la réussite. »
Quant à la description des non croyants qui professent explicitement leur égarement ou bien montrent qu’ils sont musulmans mais sont hypocrites et recèlent la mécréance en leurs cœurs, leur description est à l’inverse de cela. Dieu ta^ala dit :
﴿ ٱلۡمُنَٰفِقُونَ وَٱلۡمُنَٰفِقَٰتُ بَعۡضُهُم مِّنۢ بَعۡضٖۚ يَأۡمُرُونَ بِٱلۡمُنكَرِ وَيَنۡهَوۡنَ عَنِ ٱلۡمَعۡرُوفِ ﴾
(al-mounafiqouna wal-mounafiqatou ba^douhoum min ba^d ya’mourouna bil-mounkari wayanhawna ^ani l-ma^rouf)
ce qui signifie : « Les hypocrites, hommes et femmes, se ressemblent les uns les autres ; ils ordonnent ce qui est blâmable et interdisent ce qui est un bien. »
Il s’avère donc qu’ordonner le bien et interdire le mal est une des caractéristiques des vertueux, et c’est un acte dont l’objectif est la réforme et la rectitude, et non la vengeance ou l’humiliation. Celui qui est sincère dans cette œuvre pour l’agrément de Dieu aura une récompense éminente ; celui dont l’intention est différente de cela se sera éloigné de ce qui est correct. En effet, celui qui est sincère n’est pas équivalent à celui qui ne l’est pas, tout comme les ténèbres ne sont pas équivalentes à la lumière. Celui qui n’a pas recherché l’agrément de Dieu ne verra pas les traces et l’acceptation que Dieu accorde à ceux qui sont sincères. Par conséquent, celui qui fait la da^wah devra, par son cœur, rechercher l’agrément de Allah ta^ala. Si Allah fait qu’il y ait du bien grâce à lui et qu’il soit une cause de bonne guidée pour les gens, le voilà l’objectif ultime. Il est parvenu dans le livre Az-Zouhd war-Raqa’iq de ^Abdou l-Lah Ibnou l-Moubarak, que le Messager de Allah a dit à Mou^adh Ibnou Jabal, que Dieu l’agrée, lorsqu’il l’avait envoyé au Yémen pour enseigner aux gens :
(( لَأَنْ يَهْدِىَ اللهُ بِكَ رَجُلًا واحِدًا خَيْرٌ لَكَ مِنَ الدُّنْيا وما فِيها ))
(la’an yahdiya l-Lahou bika rajoulan wahidan khayroun laka mina d-dounya wama fiha) [rapporté par Ibnou l-Moubarak dans Kitabou z– Zouhd]
ce qui signifie : « Que Dieu guide par ta cause une seule personne vaut mieux pour toi que le bas monde et ce qu’il contient. »
Veiller à guider les gens est un acte noble et une tâche honorable, bien plus est, c’est la tâche des prophètes honorés, que Dieu les honore et les élève davantage en degré ; c’est aussi la tâche de ceux à qui Allah a accordé la réussite pour suivre la voie des prophètes ; et celui à qui Allah l’accorde, Il lui aura voulu un très grand bien.
Par ailleurs, les choses blâmables se sont multipliées et se sont propagées dans nos pays et dans notre époque, encore et encore. Ordonner le bien et interdire le mal est un acte indispensable pour alléger le mal qui se propage… comme la médisance… le colportage des paroles pour semer des zizanies… la calomnie… le fait de consommer les biens des gens injustement… Tout cela en plus du fait que certains ont délaissé l’accomplissement de la prière… certains ont délaissé le versement de la zakat après qu’elle est devenue obligatoire… et ont délaissé le jeûne sans excuse… Ils ont délaissé l’acquittement des droits de l’épouse… des droits du mari… des droits des enfants… des droits des parents, père et mère… Ils ont délaissé les droits des voisins… Nous voyons ainsi le ^ouqouq envers les parents… la rupture des liens avec les proches parents… la dislocation des familles… l’atomisation des fratries au point que l’animosité peut surgir entre certains d’entre eux, atteignant un degré de conflit et de rupture à vie pour des raisons futiles, et pour des objectifs mondains dérisoires … Sans compter la propagation des mauvaises habitudes corrompues… au point que nous voyons que les gens se pavanent et sont fiers de prendre l’apparence des grands pécheurs… fiers de les imiter dans leur habitudes… dans leur tenue vestimentaire ou autre… ce qui vient concurrencer nos propres habitudes, dont nous avons héritées, générations après générations, depuis nos Salaf vertueux, Imams et successeurs, des traditions instaurées par le Messager de Allah ; toutes ces choses sont des maladies destructrices qui ruinent les villes et les populations.
Et rajoute en plus de cela la propagation d’une autre chose blâmable très grave qui est le fait de donner la fatwa sans science et de porter atteinte aux Imams les plus illustres dans la science. Nous voyons donc maintenant des gens juger que Abou Hanifah et Ach-Chafi^iyy se sont trompés dans le simple but de soutenir leur propre opinion ; et voilà qu’un ignorant qui veut se singulariser se sent attiré par sa parole en pensant qu’elle est correcte, ce qui mine les fondations de la société et provoque sa dispersion. Surtout que s’est multipliée dans notre société la contradiction avec les gens de la vérité, dans la croyance et dans les lois, au point que dans notre société, il y a ceux qui ont adopté la croyance de non musulmans et qui appellent à y croire… comme ceux qui assimilent Allah ta^ala à Ses créatures… qui combattent la glorification de Dieu… qui émettent des objections contre ceux qui exemptent notre Seigneur ^azza wajall de l’endroit, de la direction et du corps… Ils croient que le Créateur ta^ala aurait des caractéristiques du corps et qu’Il habiterait le ciel, qu’Il serait établi sur le Trône !! Ils lui confirment la limite, les membres et c’est exactement ce qu’ont dit certains mécréants quand ils ont prétendu que Dieu a crée les cieux et la terre en six jours, qu’Il se serait fatigué le septième jour et qu’Il se serait allongé sur le Trône.
Allah ta^ala leur a répliqué dans le Qour’an honoré par Sa parole dans la sourate Qaf au verset 38 :
﴿ وَلَقَدۡ خَلَقۡنَا ٱلسَّمَٰوَٰتِ وَٱلۡأَرۡضَ وَمَا بَيۡنَهُمَا فِي سِتَّةِ أَيَّامٖ وَمَا مَسَّنَا مِن لُّغُوبٖ ﴾
(walaqad khalaqna s-samawati wal-‘arda wama baynahouma fi sittati ‘ayyamin wama massana min loughoub)
qui signifie : « Nous avons effectivement créé les cieux et la terre et ce qu’il y a entre eux dans une durée de six jours et Nous n’avons été touché d’aucune fatigue. »
Dès lors que le danger s’est aggravé à ce point de façon si terrible, la réalité que nous constatons nécessite de dépenser un effort accru pour ordonner le bien et interdire le mal. Nous avons tous l’obligation aujourd’hui de préserver nos familles, nos sociétés, nos pays, des épidémies abominables que les athées et les criminels essaient de diffuser dans les sociétés islamiques par le moyen de la tromperie de certains ignorants, choisis parmi ceux qui n’ont pas compris la religion et qui n’ont pas connu la loi de l’Islam, tout cela dans l’objectif de corrompre la communauté de l’intérieur, et ceci constitue l’un des plus grands dangers. Si nous nous taisons, l’humiliation et le rabaissement nous atteindra ; si nous œuvrons autant que possible, et Allah ne charge la personne que de ce dont elle est capable, nous serons en bonne voie.
Ainsi d’après Nou^man fils de Bachir, que Dieu l’agrée, il a dit : « J’ai entendu le Messager de Allah dire :
(( مَثَلُ القائِمِ عَلَى حُدُودِ اللهِ والواقِعِ فِيها كَمَثَلِ قَوْمٍ اسْتَهَمُوا “أَيِ اقْتَرَعُوا” عَلَى سَفِينَةٍ فَأَصابَ بَعْضُهُمْ أَعْلاها وبَعْضُهُمْ أَسْفَلَها، فَكانَ الَّذِينَ فِي أَسْفَلِها إِذا اسْتَقَوْا مِنَ الماءِ مَرُّوا عَلَى مَنْ فَوْقَهُمْ فَقالُوا لَوْ أَنَّا خَرَقْنا فِي نَصِيبِنا خَرْقًا ولَمْ نُؤْذِ مَنْ فَوْقَنا فَإِنْ يَتْرُكُوهُمْ وما أَرادُوا هَلَكُوا جَمِيعًا، وإِنْ أَخَذُوا عَلَى أَيْدِيهِمْ نَجَوْا ونَجَوْا جميعًا ))
(mathalou l-qa’imi ^ala houdoudi l-Lahi wal-waqi^i fiha kamathali qawmini stahamou – ‘ayi qtara^ou – ^ala safinatin fa’asaba ba^douhoum ‘a^laha waba^douhoum ‘asfalaha fakana l-ladhina fi ‘asfaliha ‘idha staqaw mina l-ma’i marrou ^ala man fawqahoum faqalou law ‘anna kharaqna fi nasibina kharqan walam nou’dhi man fawqana fa’in yatroukouhoum wama ‘aradou halakou jami^a wa’in ‘akhadhou ^ala ‘aydihim najaw wanajaw jami^a)
ce qui signifie : « Ceux qui veillent à ne pas dépasser les limites fixées par Dieu et ceux qui les transgressent sont comparables à des gens qui se sont répartis par tirage sur une embarcation. Certains se retrouvent en haut, et d’autres en bas. Or, lorsque les passagers en bas veulent de l’eau, ils doivent passer auprès des passagers en haut. Ils se disent alors : “Si nous faisions un trou dans notre partie de l’embarcation sans déranger ceux qui sont au-dessus de nous, cela ne leur nuirait pas.” Si les passagers en haut laissent faire ce que les autres ont envisagé, ils périront tous ensemble. Mais s’ils les en empêchent, tous seront sauvés. »
Et la parole « ceux qui veillent à ne pas dépasser les limites fixées par Dieu » veut dire « ceux qui œuvrent pour repousser les choses blâmables, pour les faire cesser, pour mettre en garde contre elles, pour ordonner le bien et interdire ce qui est blâmable. »
Que l’un d’entre nous ne dise pas, alors que nous sommes dans cette situation : « Qu’est-ce j’ai à voir avec ça ? Que les gens fassent ce qu’ils veulent ! » car l’appel à l’obéissance à Allah, ordonner le bien et interdire le mal, ce n’est pas la tâche des seuls machayikh, et le Paradis n’est pas uniquement pour ceux qui ont des diplômes dans les sciences de religion. La loi du Prophète n’a pas été révélée pour que seuls ses compagnons l’appliquent. Le Messager de Allah a dit :
(( كُلُّكُمْ راعٍ ومَسْؤُولٌ عَنْ رَعِيَّتِهِ ))
(koulloukoum ra^in wamas’ouloun ^an ra^iyyatih)
ce qui signifie : « Chacun d’entre vous a une responsabilité à assumer et chacun rendra des comptes sur sa responsabilité. » [Rapporté par Al-Boukhariyy] Il a dit également :
(( بَلِّغُوا عَنِّى ولَوْ ءايَةً ))
(ballighou ^anni walaw ‘ayah)
ce qui signifie : « Transmettez de moi, même un seul verset. » [Rapporté par Al-Boukhariyy]
Ainsi, que ce soit le chaykh, que ce soit le médecin, que ce soit l’agriculteur, l’artisan, tous ont pour obligation d’ordonner le bien et d’interdire le mal. Mouslim a rapporté que le Messager de Allah a dit :
(( مَنْ رَأَى مِنْكُمْ مُنْكَرًا فَلْيُغَيِّرْهُ بِيَدِهِ فَإِنْ لَمْ يَسْتَطِعْ فَبِلِسانِهِ فَإِنْ لَمْ يَسْتَطِعْ فَبِقَلْبِهِ وذَلِكَ أَضْعَفُ الإِيمانِ ))
(man ra’a minkoum mounkaran falyoughayyirhou biyadih fa’in lam yastati^ fabiliçanih fa’in lam yastati^ fabiqalbih wadhalika ‘ad^afou l-‘iman)
ce qui signifie : « Lorsque l’un d’entre vous voit une chose blâmable, alors qu’il la change par sa main ; s’il ne peut pas, alors par sa langue ; s’il ne peut pas, alors qu’il la rejette par son cœur, et c’est le minimum que la foi exige en cas d’incapacité – à parler ou à agir –. »
Le terme « voit » dans ce hadith veut dire « celui qui en prend connaissance » et c’est une parole qui s’adresse à la totalité des gens.
Ayant tenu mes propos, je demande que Allah nous pardonne.
Second Discours :
الحمد لله والصلاة والسَّلام على سيّدنا محمّد رسول الله يا أيّها الذين آمنوا اتّقوا الله
اللهم اغفِرْ للمؤمنين والمؤمنات.
Al-hamdou lil-Lahi was–salatou was-salamou ^ala sayyidina Mouhammadin raçouli l-Lah ;
ya ‘ayyouha l-ladhina ‘amanou ttaqou l-Lah.
Allahoumma ghfir lil-mou’minina wal-mou’minat.